Les transporteurs réclament au préfet une table ronde sous 48 heures portant sur les charges sociales des petites entreprises qui ont des difficultés. Des blocages peuvent être envisagées s’ils n’obtiennent pas l’ouverture des négociations.
Les transporteurs, les professionnels du BTP ainsi que les artisans ont exprimé ce matin leur ras-le-bol face au contexte de crise sociale. Ces professionnels se sentent pris à la gorge et ils interpellent les pouvoirs publics. Ils pointent du doigt notamment les charges sociales jugées trop lourdes qui minent l’industrie.
Il faut "arrêter le massacre" déclare Jean-Bernard Caroupaye, président de la Fédération national des transporteurs routiers (FNTR). Il appelle donc aux autorités compétentes pour "arrêter les mesures contentieuses" et "d’assouplir les cotisations de nos artisans". Jean-Bernard Caroupaye réclame ainsi la mise en place immédiate "de mesures compensatoires qui correspondent aux attentes et aux besoins et à la réalité".
Des nombreux patrons de petites entreprises étaient également présents pour témoigner des difficultés qu’ils rencontrent et leurs inquiétudes pour l’avenir. "Que les marchés publics nous donnent l’occasion, aux petites entreprises, de travailler. Aujourd’hui, les collectivités ont regroupé tous les petits marchés et c’est toujours les gros qui gagnent et nous les petits on ne gagne rien" déplore Jean-Noël Mussard, chef d’entreprise.
Selon les organisations présentes, ce n’est pourtant pas par manque de moyens, "à La Réunion, il y a une manne financière suffisante pour que les entreprises puissent s’en sortir. Mais ce sont nos élus, et ceux qui nous gouvernent et toutes les personnes qui détiennent les mannes financières qui ne sont pas à la hauteur", déclare Michel Alamèle, président de la Fédération des terrassiers Réunion (FNR).
Une action n’est donc pas exclure, "toutes ces personnes, toutes ces entreprises sont révoltées contre les caisses sociales et fiscales. Donc, aujourd’hui c’est sûr que s’il y a des actions à mener, ce sera envers ces organismes", explique Jean-Bernard Caroupaye.
Les transporteurs espèrent que d’ici 48 heures, une table de négociation sera envisagée avec la préfecture. Selon les organisations présentes, des actions pourraient être envisagées s’ils n’obtiennent pas satisfaction.