Les récentes interventions de l’OTAN (Organisation du traité de l’Atlantique Nord) dans l’Océan Indien ont permis de sauver pas moins de 34 personnes, retenues par des présumés pirates. Dans un communiqué rapporté par l’express.mu, l’Alliance atlantique a annoncé qu’elle fera part très prochainement de sa décision quant à l’engagement ou non de poursuites judiciaires à l’encontre de ces pirates présumés.
34 otages, retenus par des présumés pirates somaliens, ont été sauvés grâce à l’intervention des navires de guerre de l’OTAN le weekend dernier. Quant aux sorts des présumés auteurs de cet acte de piraterie, l’Alliance communiquera prochainement sa décision sur une possible poursuite judiciaire à leur encontre. En attendant, ils se sont vus ravitailler en carburant et eau pour assurer leur retour en Somalie selon un communiqué de l’OTAN.
Un navire de guerre américain a procédé, vendredi dernier, à la libération de 20 membres d’équipage indiens au large des côtes sud-ouest d’Oman. Ces otages se trouvaient à bord d’un boutre qui avait été détourné par neuf pirates, selon un communiqué qui précise entre autres que les auteurs de cet acte ont reçu les provisions nécessaires en vue de leur retour en Somalie.
La deuxième intervention de l’Alliance atlantique, par un autre navire danois, a permis de sauver 5 Iraniens et 9 Pakistanais. Ils étaient sur un boutre iranien détourné par 25 pirates somaliens.
L’opération anti-piraterie engagée par l’OTAN depuis 2008 au large de la Corne d’Afrique « a démontré sa flexibilité, sa portée, sa détermination et sa capacité à travailler avec d’autres agences de lutte contre la piraterie pour assurer la sécurité sur les voies maritimes de ce vaste océan », selon le contre-amiral Sinan Azmi Tosun, le commandant de l’opération Ocean Shield.
A travers ce programme, lancé en décembre 2008, l’OTAN contribue largement à dissuader et à déjouer les actes de piraterie, tout en protégeant les navires et en aidant à améliorer le niveau général de sécurité dans cette péninsule.
Par ailleurs, suite à la requête du secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki moon, l’Alliance atlantique a commencé à fournir, dans le cadre de l’opération Allied Provider (octobre décembre 2008), des escortes aux cargaisons d’aide humanitaire affrétées par le Programme alimentaire mondial (PAM) au large de la Corne d’Afrique. Tout au long de leurs missions, l’OTAN et l’Union Européenne procèdent systématiquement à des échanges d’effectifs et de renseignements sur les menaces de piraterie dans ces eaux dangereuses afin de mieux assurer l’acheminement des aides humanitaires vers les nécessiteux d’Afrique.
Les actes de piraterie sévissent dans cette extrémité est du continent africain depuis les années 90, menaçant fortement le transport maritime international. Cependant, la sécurisation de cette zone ne sera renforcée que vers 2005, l’année à laquelle le PAM et d’autres organisations humanitaires ont haussé le ton quant aux dangers auxquels leurs cargaisons s’exposent en transitant au large de cette corne. Depuis, les grandes puissances mondiales se sont unies pour mener des opérations de sécurisation de la zone.
L’Eunavfor, opération militaire lancée par l’Union Européenne en novembre 2008, estime qu’au 20 décembre 2011, 199 hommes et une femme sont encore retenus par des pirates somaliens, et 2 317 marins de la marine marchande ont été pris en otage depuis décembre 2008.