En marge de son déplacement à Cayenne en Guyane dimanche, le président Nicolas Sarkozy a affirmé une nouvelle fois son opposition au fait que des étrangers qui n’appartiennent pas à l’Union européenne puissent voter dans des élections locales en France. Au même moment au Bourget, près de Paris, François Hollande a soutenu au contraire que « les étrangers sont citoyens » et qu’il entend leur accorder ce droit.
La question du vote des étrangers a resurgi dimanche lorsque les deux protagonistes à l’élection présidentielle ont défendu leur position respective sur ce sujet. De son côté, le président sortant Nicolas Sarkozy, lors de son déplacement à Guyane, a réitéré son opposition à la participation au scrutin des étrangers résidants en France mais n’appartenant pas à l’Union européenne. Pour sa part, François Hollande entend leur accorder ce droit selon Le Point. Un autre sujet qui oppose les deux principaux adversaires à la course à l’Elysée.
"Je me suis opposé à l’idée d’accorder le droit de vote aux étrangers non communautaires, même pour les élections locales", devait réitérer le président Sarkozy devant quelque 1 200 cayennais venus assister à sa présentation des vœux aux départements et territoires français d’outre-mer.
« Nous formons une nation qui se reconnaît dans des valeurs communes, dans une histoire partagée, dans une communauté de destin », a martelé le numéro un de l’Elysée en référence à l’adoption au Sénat, à majorité gauche le 8 décembre dernier, d’une proposition de loi accordant le droit de vote aux étrangers non communautaires aux élections municipales.
Nicolas Sarkozy se demande en effet si les favorables à cette proposition avaient « bien mesuré » les conséquences que ce texte pourrait entraîner aux DOM-TOM où les étrangers constituent près des 40% de la population.
« J’aimerais que tous les responsables politiques, quand ils parlent de la République française, n’oublient pas que la République française, c’est la métropole et les départements et collectivités d’outre-mer », a-t-il rappelé.
Pour sa part, François Hollande, dès le début de son premier grand meeting en Seine-Saint-Denis dimanche, a promis qu’il entend instaurer le droit de vote des étrangers aux élections locales, « sans rien craindre pour notre citoyenneté ».