Nicolas Sarkozy a annoncé des changements majeurs qu’il entend appliquer sur l’emploi, rapporte Le Point. Il prévoit notamment de supprimer la prime pour l’emploi (PPE) versée aux salariés modestes, de revoir l’application du RSA et la reforme du baccalauréat professionnel puis de proposer à ce que les conditions de rémunérations "des plus hauts dirigeants" d’entreprise soient reformées complètement.
Face au journaliste David Pujadas de France 2, le président sortant a dévoilé mercredi soir des reformes chocs qu’il entend appliquer s’il est reconduit au poste de la présidence de la république. En premier lieu, il souhaite supprimer la prime pour l’emploi (PPE) et alléger les charges sur les bas salaires compris entre 1200 et 1400 euros nets par mois. Cette mesure représente "4 milliards d’euros de charges en moins sur leurs salaire", précise le président en faisant valoir que "le travail doit être davantage récompensé que l’assistanat". "Je propose qu’on supprime des charges pour les 7 millions de Français concernés ", ce qui leur apporterait 1000 euros " supplémentaires sur la feuille de paie".
Le deuxième changement qu’il prévoit d’appliquer concerne le RSA qu’il juge "pas suffisant pour réinsérer dans le milieu du travail ". "Un titulaire devra faire 7h de travail d’intérêt général. Tous les ans, on évaluera sa situation", avance le candidat UMP. L’ancien ministre des Solidarités Marc-Philippe Daubresse avait proposé ce nouveau dispositif en septembre dernier dans un rapport qu’il a émis au chef de l’Etat. Il devrait concerner un tiers des bénéficiaires du RSA socle.
Ensuite, le président sortant entend cibler les salaires des hauts dirigeants. "Sur les hauts salaires, je propose dorénavant qu’ils soient votés non pas par un Conseil d’administration mais par l’assemblée générale des actionnaires et publiées dans les documents légaux". Par cette mesure, Nicolas Sarkozy souhaite que le comité de rémunération ait un représentant des salariés. Il dit entre autres vouloir " interdire les retraites chapeau " pour les hauts dirigeants, ainsi que " les parachutes dorés ".
Concernant le bac professionnel, le candidat à sa propre succession souhaite développer l’apprentissage en faisant en sorte que " la troisième année du bac professionnel soit systématiquement en apprentissage, en alternance, dans l’entreprise ". " Le travail, l’effort, le mérite, c’est la réponse à la crise ", a-t-il conclu ses propositions.