Le bras de fer continue entre syndicats et responsables de grandes enseignes. La CGTR a décidé d’assigner en Justice les enseignes Jumbo Score et Carrefour suite à l’ouverture de leurs magasins dimanche 16 décembre après 13 heures.
L’épreuve de force est loin d’être terminée entre les organisations syndicales et enseignes de grande distribution. La société Vindémia et Carrefour ont décidé d’ouvrir leurs magasins dimanche dernier bravant l’interdiction judiciaire.
En effet, vendredi 14 décembre, le tribunal de Grande Instance de Saint-Denis a précisé que le groupe Vindémia devait fermer ses portes dimanche 16 décembre à partir de 13 heures. En cas de non-respect de cette décision de justice, le groupe s’exposait à une astreinte de 200 000 euros à verser à l’Etat pour chaque magasin ouvert durant l’après-midi.
Mais dès le lendemain de cette décision de justice, prise suite à la plainte portée par le syndicat CGTR, le groupe Vindémia annonce que l’un de ses magasins à Duparc Sainte-Marie serait bien ouvert dimanche 16 décembre toute la journée.
Une décision motivée par la concurrence. En effet, Carrefour avait également décidé de laisser ses deux magasins ouverts dimanche 16 après 13 heures, provoquant ainsi la colère des responsables syndicaux, notamment ceux de la CGTR. Invité sur le plateau du Journal Télévisé d’Antenne Réunion dimanche, Ivan Hoarau - secrétaire régional de la CGTR - a demandé l’application pure et simple de la loi.
Du point de vue légal, deux textes de Loi s’opposent dans ce cas précis car un Arrêté datant de 1966 autorise l’ouverture des magasins tout au long du dimanche précédant Noël et le Jour de l’An mais la Loi d’août 2009 spécifie que les magasins de grande distribution ne sont pas autorisés à ouvrir leurs portes le dimanche après-midi, précisément après 13 heures.
Néanmoins, la CGTR a décidé de porter une nouvelle fois l’affaire en justice. Mais les responsables de Jumbo Score et de Carrefour précisent qu’ils avaient toutes les autorisations nécessaires, notamment des maires des communes concernées, pour ouvrir dimanche dernier.
La problématique autour du travail dominical ne cesse d’enfler et ne semble pas prêt de s’arrêter, d’autant que la CFDT pourrait également rejoindre le banc des contestataires, rapporte le Quotidien dans son édition du jour.