Emmanuel Damour comparaît devant la cour d’assises depuis ce matin pour assassinat avec préméditation. Il aurait tué sauvagement Patrick Thévenin en lui assénant pas moins de 15 coups de sabre. Devant les jurés, l’accusé a reconnu les faits.
Ce sont des faits d’une violence inouïe qui sont examinés depuis ce matin par les jurés de la cour d’assises. En mai 2010, Emmanuel Damour aurait frappé à plusieurs reprises et avec sauvagerie son dalon avec un sabre dans le quartier du Butor à Saint-Benoît. Son ami âgé de 31 ans, Patrick Thévenin, s’effondre et succombe à ses profondes blessures (cf linfo.re : Jean Patrick Thévenin victime d’un règlement de comptes). Pourchassé, la victime a reçu une quinzaine de coups au bras, à la tête et au cou. Les secours n’ont rien pu faire pour sauver le père de famille, gisant dans un bain de sang à leur arrivée.
Plus tard, pris de remords, Emmanuel Damour se rend de lui-même aux forces de gendarmerie et est mis en examen pour meurtre le 26 mai 2010.
Ce matin, Emmanuel Damour a pris place dans le box des accusés. L’homme doit tenter d’expliquer son terrible geste. Dans l’assistance, la mère de la victime. "Je n’ai plus de vie aujourd’hui, j’ai un sentiment de haine", confie cette mère terrassée de douleur. Les conclusions du médecin légiste sont particulièrement pénibles à entendre pour la famille. Patrick Thévenin a reçu une quinzaine de coups, d’une extrême violence. "C’est un véritable hachage qui a eu lieu, une éxecution pure et simple", estime Maître Jean-Claude Saint-Clair, avocat de la partie civile.
Alors que le juge lui demande s’il a un mot à dire, Emmanuel Damour explique simplement qu’il "a eu envie de le tuer". Selon les témoignages, l’accusé ne voulait pas que la victime s’approche trop près d’une fille qu’il affectionnait. La Justice a retenu la plus grave qualification, soit l’assassinat avec préméditation. L’accusé risque la réclusion criminelle à perpétuité. Cet après-midi, l’audience sera consacrée à la personnalité de l’accusé.