Réunis à Berlin hier soir, François Hollande et Angela Merkel ont parlé de la Grèce avec fermeté. Ils ont invité ce pays en pleine récession à "faire les efforts indispensables" pour se maintenir dans la zone euro.
D’une seule voix, les deux dirigeants européens ont adopté un ton de fermeté pour faire pression sur la Grèce. "Nous voulons, je veux que la Grèce soit dans la zone euro, c’est une volonté que nous avons exprimée depuis le début de la crise", a déclaré François Hollande dans un court discours prononcé à son arrivée à la chancellerie.
"Il appartient aux Grecs de faire les efforts indispensables pour que nous puissions atteindre cet objectif", a-t-il ajouté.
La chancelière allemande a abondé dans ce sens, en soulignant : "nous sommes très attachés à ce que chacun respecte ses engagements". Angela Merkel a tenu à "encourager nos amis grecs à poursuivre sur la voie des réformes et je sais combien ces efforts sont difficiles pour la Grèce". Toutefois, elle n’a pas donné son avis sur le maintien de la Grèce au sein de la zone euro.
La chancelière allemande et le président français se sont retrouvés à Berlin jeudi soir pour accorder leurs positions sur la Grèce avant de rencontrer individuellement en fin de semaine le Premier ministre grec Antonis Samaras.
Il faut préciser que le chef du gouvernement grec est attendu ce vendredi à Berlin et samedi à l’Elysée à Paris. Sous pression, il a demandé "une bouffée d’air" pour son pays, qui traverse actuellement sa cinquième année de récession. " Tout ce que nous voulons, c’est une ’bouffée d’air’ afin de permettre à l’économie de fonctionner et d’augmenter les revenus de l’Etat. Plus de temps ne veut pas forcément dire plus d’argent", tente de plaider Antonis Samaras dans une interview au journal Bild.
En clair, le Premier ministre grec demande "un délai de deux ans - 2016 au lieu de 2014 - pour redresser les finances de son pays, tout en promettant que la Grèce remboursera bien les aides reçues", détaille Le Point.
Mais durant leur rencontre à Berlin, les deux dirigeants allemand et français ne se sont pas clairement prononcés sur la requête grecque, selon Europe 1.
A noter que la Grèce doit mettre sur pied, d’ici 2014, un nouveau plan d’économies de 11,5 milliards pour faire face à la récession, conformément au plan de sauvetage européen de 130 milliards d’euros.