"Ils peuvent nous virer s’ils veulent, nous ne retournons pas au travail. (Le président Jacob) Zuma doit fermer cette mine", a dit l’un des mineurs présent au rassemblement à ses collègues. Dans la nuit, Lonmin avait confirmé sa menace de licencier les grévistes qui refuseraient de reprendre leur poste lundi.
Une semaine de deuil national a été décrétée par le président Sud-Africains à partir de ce lundi, en hommage aux 44 personnes mortes dans la mine, soit 10 hommes dont deux policiers tués entre le 10 et le 12 août dans des affrontements intersyndicaux. La fusillade de jeudi a fait ensuite 34 morts et 78 blessés, alors que 259 personnes ont été arrêtés.
Onze minibus avaient été loués ce lundi pour transporter des grévistes vers le tribunal où certains de leurs collègues devaient comparaître pour "différentes charges, dont meurtre, tentative de meurtre, vol à main armée, violence publique, etc", a indiqué le porte-parole de la police Dennis Adriao.
"Lonmin s’intéresse plus aux investisseurs qu’à nous, a lancé l’un des orateurs, nous sommes traités comme des esclaves. Même Zuma est arrivé ici après le massacre, le massacre par sa police", a lancé à la foule l’un des mineurs, qui semblent plus que jamais déterminés à ne pas reprendre le travail.