La première sortie en mer de l’opération CHARC (Connaissance de l’habitat des requins côtiers réunionnais) menée cette nuit s’est soldée par un échec, puisqu’aucun requin n’a pu être marqué. L’opération va se poursuivre pendant près de trois ans au rythme de deux sorties hebdomadaires.
Les deux bateaux assermentés pour mener à bien l’opération de marquage des squales sont partis du port de Saint-Gilles en plein coeur de la nuit. L’embarcation conduite par des pêcheurs était chargée de pêcher le squale dans la zone allant de la Pointe de la Rivière des Galets à la Pointe des Trois Bassins et de l’accrocher à une bouée afin qu’il s’épuise et qu’il soit plus aisé de le ramener sur le pont.
Le requin capturé doit ensuite être transféré à bord du bateau le Pistoulet commandé par des scientifiques. Ces experts doivent ensuite poser une balise acoustique sur ces spécimens de requins bouledogues ou tigres. L’objectif de l’opération, déjà expérimentée en Australie et en Afrique du Sud, est de dresser une cartographie précise des déplacements des squales. Un moyen pour mieux comprendre leurs habitudes et prévenir le risque d’attaques aux abords des côtes réunionnaises. En effet, 5 attaques dont deux mortelles se sont produites en 2011 à la Réunion.
Après 8 heures passées à parcourir le littoral au large de Saint-Gilles, les deux bateaux mandatés par la préfecture et la Région sont rentrés bredouilles au port de Saint-Gilles. Les pêcheurs professionnels ne sont pas parvenus à attraper de requins. Plus un grand nombre de requin sera marqué, plus tôt les informations nécessaires aux études scientifiques seront disponibles. Si cette première expédition marquage s’est révélée infructueuse, des dizaines d’autres vont être menées dans le cadre de l’opération CHARC au rythme de deux par semaine pendant près de 3 ans.