Difficultés respiratoires permanentes, impossibilité de faire des efforts ou essoufflement permanent : vous ressentez comme un manque d’oxygène, c’est peut-être le signe d’une insuffisance respiratoire. Faisons le tour du sujet.
Nous effectuons 26 000 respirations par jour. A chacune d’elle, près d’un demi-litre d’air entre dans les poumons d’un adulte. Cet air est chargé d’oxygène, un gaz indispensable au fonctionnement de notre organisme et des milliards de cellules qui le composent. Ils ont en besoin pour produire de l’énergie puis rejeter les déchets et le dioxyde de carbone.
L’air inspiré arrive dans les voies respiratoires, passe par le larynx et la trachée pour arriver aux deux bronches. Elles se divisent dans chaque poumon en bronchioles puis en alvéoles tels de petits sacs en forme de grappe de raisin. C’est à travers leurs parois que se font les échanges gazeux avec la circulation sanguine.
Le sang provenant des veines se débarrasse du gaz carbonique et se charge en oxygène. On parle d’insuffisance respiratoire quand l’organisme n’arrive pas à charger les globules rouges en oxygène et que son taux dans le sang chute. Résultat : des difficultés respiratoires, un essoufflement rapide, des bronchites qui se répètent ou encore des maux de tête matinaux et une somnolence le jour.
L’insuffisance respiratoire peut même menacer la vie si elle évolue en détresse respiratoire qui est une situation d’urgence : le cerveau souffre alors du manque d’oxygène et le malade se met à somnoler profondément. Si rien n’est fait, le cœur et les poumons s’arrêteront complètement de fonctionner.
De très nombreuses situations peuvent altérer l’oxygénation des cellules : insuffisance d’oxygène dans l’air inspiré (altitude, feu, confinement dans un local non ventilé…), insuffisance du débit d’air inspiré (crise d’asthme, accident vasculaire cérébral, overdose…), perturbation des échanges gazeux alvéolaires (infection pulmonaire, noyade…) atteinte de la fonction circulatoire (hémorragie grave, arrêt cardio-respiratoire…) ou encore obstruction des voies respiratoires (inhalation de corps étranger ou fausse route).
Bien que toutes les catégories de personnes puissent être atteintes par ce trouble, les fumeurs sont les principales victimes. D’ailleurs, la plupart des personnes atteintes sont des fumeurs ou ex-fumeurs de plus de 40 ans. Toutes les formes de tabagisme (actif, passif), cigarette, cigare, joint et chicha, favorisent le développement de cette maladie. Mais d’autres substances inhalées en milieu professionnel (poussières ou fumées industrielles) peuvent aussi jouer un rôle.
Ainsi, pour s’en prémunir, l’idéal est d’adopter une bonne hygiène de vie en commençant par l’arrêt définitif de toute forme de tabagisme. Par ailleurs, beaucoup de victimes se sentant fatiguées et essoufflées arrêtent toute activité physique. Or, les exercices font partie intégrante du processus de guérison et de prévention également.
Dans tous les cas, rien ne vaut une consultation médicale si vous ressentez une quelconque gêne au niveau de votre respiration. Seul un médecin peut diagnostiquer une insuffisance respiratoire.