Lors de la célébration de l’armistice à l’Arc de Triomphe, le chef de l’Etat a dit souhaiter que cette journée du 11 novembre devienne une date commune pour rendre hommage à tous les soldats morts pour la France. Il a aussi ajouté qu’un projet de loi devrait être déposé visant à faire de cette date un jour de commémoration unique pour se souvenir des "morts pour la France".
"Désormais, chaque 11 novembre, tous ceux qui ont donné leur vie pour la France, que ce soit pour la défense de la patrie ou lors des opérations extérieures auxquelles notre pays participe, seront également associés à cet hommage solennel de la Nation". Le Président de la république a annoncé dans son discours, après le traditionnel dépôt de gerbes sur la tombe du soldat inconnu au pied de l’Arc de Triomphe, que la date du 11 novembre ne serait plus consacrée uniquement à la mémoire des soldats morts pendant la Première Guerre mondiale.
Nicolas Sarkozy a ajouté que "ceux qui sont tombés en Indochine, à Suez, en Afrique du nord, mais aussi dans les Balkans, au Moyen orient, au Tchad, en Côte d’ivoire, en Afghanistan, ont droit au respect et aux honneurs que la Nation réserve à ceux qui ont fait pour elle le sacrifice de leur vie". Un projet de loi dans ce sens devrait être déposé dans quelques semaines.
Mais les anciens combattants sont contre ce projet. Pour Guy Damian, président de la Fédération nationale des anciens combattants en Algérie, Maroc et Tunisie, "il y a différents conflits qu’il faut respecter, des dates historiques qu’il faut respecter. Le monde combattant dans sa totalité (...) n’est pas favorable à ce qu’il n’y ait qu’une journée du souvenir en France et que tous les conflits ne soient pas commémorés", rapporte France info. Le Président de la république a toutefois précisé "qu’aucune autre commémoration ne sera supprimée".