C’est un " constat d’échec " que le Premier ministre François Fillon, au nom de Nicolas Sarkozy, a dressé dans son Plan de rigueur. Cette critique émane du candidat socialiste à la présidentielle de 2012, François Hollande. Hier soir sur le plateau de France 2, il a dénoncé un Plan "incohérent, injuste et inconséquent".
Alors que le Premier ministre François Fillon défendait au 20h de TF1 le nouveau plan d’économies du gouvernement, le candidat du PS à la présidentielle François Hollande est intervenu au journal télévisé de France 2 pour faire entendre ses critiques.
"Le Premier ministre a parlé de faillite, c’est grave à la fin du mandat de Nicolas Sarkozy", estime François Hollande à moins de six mois de la présidentielle. "Il y a la crise, je ne la nierai pas, mais il y a aussi des recettes qui ont été perdues avec 75 milliards d’euros de cadeaux fiscaux accordés par Nicolas Sarkozy donc c’est un constat d’échec que le Premier ministre a dressé au nom du président de la République", poursuit le candidat socialiste, qui a saisi l’occasion pour faire des promesses. François Hollande a assuré qu’en cas de victoire en 2012, il engagerait une réforme fiscale drastique. " (Cette réforme) elle devra favoriser la justice, c’est-à-dire que ceux qui ont plus paieront davantage ", explique-t-il.
A propos du gel du salaire du Président de la République et des ministres annoncé hier par François Fillon, le socialiste a promis qu’il irait encore plus loin s’il arrive aux commandes de l’Etat. "Si je suis élu président de la République, si je forme un gouvernement, il n’y aura non pas un gel, il y aura une baisse de 30% du salaire du président de la République et des ministres", déclare-t-il.
Pour François Fillon qui s’est adressé aux Français hier soir sur TF1, ces mesures d’austérité prônées par le gouvernement sont "justes" et "nécessaires" pour éviter la "faillite" de la France.