Parmi les nouvelles mesures qui entreront en vigueur dans le cadre du plan contre l’insécurité routière figure l’interdiction de l’utilisation d’avertisseurs de radars. Une mesure sévèrement critiquée par l’association française des fournisseurs et utilisateurs de technologies d’aide à la conduite qui demande l’abrogation pure et simple de ce dispositif.
Les fabricants d’avertisseurs de radars montent au créneau. A l’origine de cette protestation, l’annonce formulée le 11 mai dernier par le Premier Ministre François Fillon, dans le cadre du renforcement de la lutte contre l’insécurité routière. Le chef du Gouvernement a en effet détaillé les grandes lignes du plan de contrôles routiers et indiqué que les avertisseurs de radars seraient prochainement interdits.
Pour l’association française des fournisseurs et utilisateurs de technologies d’aide à la conduite, cette mesure est "injuste" et "aveugle". L’AFFTAC estime en effet que cet outil technique constitue "un assistant pour une conduite plus sûre" et "améliore la vigilance de chaque conducteur".
L’association a écrit une lettre ouverte au Premier Ministre afin de demander l’annulation de cette décision. De son côté, l’Etat justifie la mise en place de cette mesure par l’augmentation du nombre d’infractions en 2010 et le non-respect des limitations de vitesse, trop souvent observé sur les routes.
Dans un communiqué officiel, les principaux fournisseurs ont manifesté leur colère et dénoncé la mort programmée de leurs produits qui deviendront illégaux. En France, on dénombre 4,7 millions d’utilisateurs de ces avertisseurs de radars et le marché est loin d’être épuisé. Malgré les protestations de l’AFFTAC, l’Etat semble déterminer à mettre en place ces nouvelles mesures. Afin de donner plus de poids à son action, l’association française des fournisseurs et utilisateurs de technologies d’aide à la conduite a lancé une pétition sur le réseau social Facebook.