Vendredi dernier, un adepte du wave-ski a été attaqué par un requin au large de la plage des Brisants. Pourtant, la baignade avait été de nouveau autorisée le matin même et l’est restée tout le week-end. La municipalité ignorait-elle l’incident ou a t-elle délibérément dissimulé l’information, afin d’éviter de nuire aux commerces ?
Aucun problème pour ceux qui voulaient poser leur serviette sur la plage des Roches Noires dimanche dernier, la baisse de fréquentation était visible même si le site était resté ouvert à la baignade.
Deux jours plus tôt, une nouvelle attaque s’est produite aux Brisants, où un adepte du wave-ski a failli perdre sa jambe lorsqu’un squale l’a pris pour cible. Mais la population n’a pas été mise au courant et la baignade est restée autorisée. Une situation compliquée à comprendre lorsqu’on sait que Yann, la victime de cette attaque, n’a pas cherché à cacher sa mésaventure. "En une heure, près d’une centaine de personnes l’a su, tout le monde a vite pris l’information. Quand on voit un requin, cela se sait très vite", raconte le sportif.
Responsable de l’ouverture ou de la fermeture des plages, la municipalité de Saint-Paul est donc aujourd’hui montrée du doigt. Optant désormais pour le silence en refusant toute interview, les services municipaux ont affirmé tout d’abord ne pas avoir eu connaissance de cet accident avant le début de la semaine.
Une position difficile à croire, car les Maîtres Nageurs Sauveteurs -employés municipaux -, sous couverts d’anonymat, soutiennent avoir rapidement été au courant. "Avec le bouche-à-oreille, dès le lendemain on savait déjà, après l’ébruiter dans les médias, on sait que cela n’est pas forcément le mieux", confient les MNS.
Avec ce témoignage, une question reste en suspens : la mairie de Saint-Paul aurait-elle volontairement ignoré l’incident pour éviter une mauvaise publicité ? Pour rappel, suite aux contestations des commerçants, les plages de l’Ouest avaient été rouvertes aux baigneurs et surfeurs le matin même de cette quatrième attaque.