Mercredi soir au JT de France 2, Tristane Banon qui accuse Dominique Strauss-Kahn de tentative de viol, a expliqué les raisons qui l’ont poussées à briser le silence et à porter plainte. "J’ai cru qu’on pouvait oublier, mettre tout dans une boîte, ranger. Et en fait c’est pas possible", a-t-elle déclaré. La jeune femme admet que l’affaire du Sofitel y est pour beaucoup.
Interrogée pour savoir pourquoi elle a mis des années avant de porter plainte, l’écrivain et journaliste Tristane Banon explique : " C’était difficilement possible avant. J’ai cru pendant huit ans qu’en ne portant pas plainte, en écoutant les conseils de ma mère, de journalistes, on pouvait oublier. En fait, ce n’est pas possible. On ne s’en rend compte qu’avec le temps ". " Le seul moyen de mettre un point final à tout ça, c’est de porter plainte ", ajoute la romancière, qui dit avoir été victime de tentatives de viol par DSK en 2003.
Comme on s’en doutait, le tapage médiatique autour de l’affaire du Sofitel lui a donné une motivation suffisante pour se lancer dans la bataille judiciaire. " C’est l’affaire du Sofitel qui fait que le problème s’est reposé, sans que je ne demande rien. Le 15 mai, c’est la presse mondiale qui me tombe dessus ", déclare-t-elle. Sans oublier le soutien de son avocat, Me David Koubbi, " qui irait jusqu’au bout avec moi, quitte à ce qu’on sorte laminés de cette histoire, ce qui est possible ", souligne-t-elle.
En raison de son poste à la mairie UMP de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), certains accusent Tristane Banon d’être manipulée par les politiques. Elle répond : " C’est un poste bénévole, j’ai été nommée à l’unanimité. Je me contente de faire des rapports. ". La romancière de 32 ans dément avec force les rumeurs qui disent que ce serait " très cher payé ". " Il n’y a pas à chercher de manipulation ", insiste-t-elle.
Revenant sur les arguments de DSK comme quoi sa plainte s’appuie sur des faits " imaginaires ", Tristane Banon réplique : " Il (DSK) a des problèmes de mémoire me concernant ". " Il assure qu’il m’a vue la première fois en 2003. Il m’a vue avant, j’ai des éléments matériels pour le prouver ", détaille-t-elle.
Après son audition et celle de sa mère Anne Mansouret, la police devrait entendre prochainement la seconde épouse de DSK, Brigitte Guillemette. Cette femme n’est autre que la marraine de Tristane Banon.