Il fallait s’y attendre. L’opposition n’a pas tardé à réagir suite aux déclarations du Lieutenant-colonel Charles Andrianasoavina qui a indiqué que la prise de pouvoir en 2009 s’est fait grâce à un coup d’Etat.
"C’est prouvé. Ce qui s’est passé en mars 2009 est un coup d’Etat", lance Mamy Rakotoarivelo de la mouvance du Président déchu Marc Ravalomanana. Ce dernier d’ajouter que les auteurs de ce coup d’Etat ne peuvent donc se présenter aux élections conformément à l’article 25 de la charte de l’Union africaine des droits de l’Homme. "La communauté internationale devrait être à l’unisson pour condamner cette autorité de fait".
De son côté, Ange Adrianarisoa de la mouvance Ratsiraka se réjouit que la vérité ait éclaté au grand jour. Il déplore toutefois le fait qu’il existe des personnes qui osent financer ce genre d’actes d’autant plus que des dirigeants actuels ont été cités par le Lieutenant-colonel Charles Andrianasoavina.
Pour sa part, la mouvance Zafy reste fidèle à sa conviction sur la nécessité de la tenue de la réconciliation nationale. "Une somme d’argent assez conséquente a été distribuée. L’unité de l’Armée n’existe plus, pourtant elle constitue le dernier rempart. Ce qui est grave, c’est que l’on arrive à de telles révélations. Plus que jamais, on a besoin de la réconciliation nationale", a réagi Emmanuel Rakotovahiny.
Pour rappel, le Lieutenant-colonel Charles Andrianasoavina qui a été au Palais de Justice à Anosy a déclaré à la presse que le changement de pouvoir en 2009 a été obtenu suite à un coup d’Etat préparé et financé par des dirigeants actuels et des militaires ainsi que des étrangers. Face à cette situation, le gouvernement et le corps militaire restent jusqu’ici étrangement muets.