Sur l’ensemble de l’île, la Chambre d’Agriculture évoque 26 hectares de pertes - toutes productions confondues - suite aux intempéries de ces derniers jours. Ce qui représente plus de 6 millions d’euros perdus pour les maraîchers. L’état de catastrophe naturelle a été demandé. Dès ce matin, la Chambre d’Agriculture a envoyé un courrier à la ministre chargée de l’Outre-mer, Marie-Luce Penchard.
Pour de nombreux producteurs installés sur la zone allant de Sainte Rose à Etang Salé, il est impossible de livrer les restaurateurs et bazardiers en produits frais. Gorgés d’eau ou emportés par la pluie, les plants n’ont pas résisté aux intempéries de ces derniers jours. "Les feuilles sont carrément pourries... On va se retrouver sans salade !" alerte un maraîcher.
Les relevés effectués par les techniciens de la Chambre d’Agriculture sont unanimes : ce sont les salades qui paient le plus lourd tribut suite aux fortes pluies qui se sont abattues sur l’île pendant plus de 48 heures. "Sur les parcelles de salades, près de 70% des pieds sont fortement abîmés". "Les épisodes pluvieux de ces derniers jours ont eu des conséquences catastrophiques sur les zones concernées, particulièrement pour l’agriculture" insiste la CGPER. Des visites de terrain dans l’Ouest, le Nord et l’Est ont permis d’évaluer l’ampleur des dégâts : "chemin d’exploitations impraticables, parcelles de cannes lessivées, production de légumes sinistrées à 90%...".
Quant aux fleurs, pas moins de 21 hectares de pertes ont été enregistrés par la Chambre d’Agriculture. Pour Pâques, les fleuristes et bazardiers risquent donc d’avoir du mal à s’approvisionner.
Autre conséquence de taille : 1800 tonnes de fruits ont littéralement perdu en qualité. Ananas, mangues, letchis (...) n’ont pas supporté les pluies diluviennes qui sont tombées pendant des heures. Les dégâts sont importants et compromettent durablement la production de fruits et légumes pour les prochaines semaines.
Une nouvelle fois, le statut de catastrophe naturelle a été demandé. Dans ce sens, la Chambre d’Agriculture de la Réunion a envoyé un courrier à la ministre chargée de l’Outre mer Marie-Luce Penchard.