La table ronde qui s’est tenue ce lundi à Paris entre la représentante du Ministère de l’Industrie, la Séchilienne-Sidec, la CDE, les syndicats et fédérations s’est avérée infructueuse. Les représentants des agents réunionnais sont amers. De retour aujourd’hui à la Réunion, ils organiseront plusieurs assemblées générales pour décider des suites à donner au mouvement de protestation initié en décembre dernier.
"Nous avons ouvert la discussion mais les portes restent fermées". Interrogé sur la réunion qui s’est déroulée à Paris, le délégué syndical à la CGTR-EDF Patrice Atchicanon n’a pas pu cacher sa déception devant l’absence de propositions faites par la direction de la Séchilienne-Sidec et le refus de la Direction d’EDF de participer aux débats.
Selon les représentants syndicaux présents à Paris, leurs hiérarchies n’auraient pas répondu aux interrogations des employés, notamment en ce qui concerne la question du statut. Considéré comme l’un des derniers recours pour les agents de la Séchilienne et d’EDF, la saisine du Conseil d’Etat concentre tous les espoirs. La plus haute juridiction administrative de France dispose d’un délai de trois mois pour statuer sur ce dossier.
Quant à la menace de coupures de courant, Patrice Atchicanon n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet. Le représentant syndical et les autres délégués de la Réunion fouleront le tarmac de Roland Garros ce mercredi. Plusieurs assemblées générales seront organisées afin de recueillir l’avis des salariés et décider des prochaines actions à mener. Si les syndicalistes n’ont pas confirmé le recours aux coupures d’électricité pour obtenir satisfaction, la menace de perturbations sur le système électrique de l’île inquiète la population.