A l’issue de la réunion qui s’est tenue à l’Elysée ce mercredi, en présence de Nicolas Sarkozy, des Ministres du Budget, de l’Economie et des Solidarités, François Fillon a annoncé les grandes lignes du plan anti-crise décidé par le Gourvernement. Le Premier Ministre a prôné une réduction du déficit "pour que le pays ne brise pas le pacte républicain".
Lors d’une conférence de presse attendue, François Fillon a détaillé les mesures d’austérité décidées par le Gouvernement. Le premier Ministre a jugé essentielle la réduction des déficits, rappelant que "le pays ne peut vivre au-dessus de ses moyens, au risque de briser le pacte républicain".
Face aux journalistes, François Fillon a défendu bec et ongles la politique menée par la Majorité, et justifié en partie la situation de la France par la crise économique qui affecte l’ensemble des pays du monde. "Sans la crise mondiale, nous serions sûrement à l’équilibre", a-t-il indiqué ce mercredi, avant d’appeler les Français à ne pas céder au pessimisme.
A l’issue d’une réunion cruciale avec Nicolas Sarkozy, François Baroin (Economie), Valérie Pécresse (Budget) et Roselyne Bachelot (Santé et Solidarités), François Fillon a indiqué que les mesures de révisions des dépenses budgétaires seraient maintenues.
De la même façon, les dépenses liées au fonctionnement des Ministères seront rééxaminées. Figurant parmi les dispositifs les plus impopulaires, le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux sera lui aussi maintenu. Pour François Fillon, il s’agit également de suivre avec minutie les dépenses de santé.
François Fillon a par ailleurs déclaré "qu’en 2010, les dépenses budgétaires ont progressé de 0,6% seulement". Cette évolution conforte le Gouvernement dans ses positions. Le Premier Ministre a assuré que le plan décidé veillera "à ne pas casser le moteur de la croissance".
Les principales mesures annoncées par le Premier Ministre :
- un nouveau coup de rabot de 10% sur les niches fiscales ;
- une hausse des prix du tabac et de l’alcool ;
- la modification de la taxation des plue-values immobilières ;
- la création d’une taxe sur les très riches. Cet impôt concernera les foyers qui disposent de 500 000 euros de revenus au moins. Il prendra fin lorsque le déficit public sera supérieur à 3% du PIB.
"Une politique rigoureuse pour permettre à la France de rester souveraine sur le plan social et économique" : c’est l’objectif du Gouvernement qui entend atteindre en 2012 un déficit public de 4,5% au lieu de 4,6% prévu initialement.