La mobilisation des jeunes s’est renforcée hier avec un record de lycées et d’universités perturbés. Toutefois, elle a été entachée par plusieurs incidents causés par des casseurs infiltrés parmi les manifestants. Les scènes de violences ont surtout eu lieu à Nanterre et à Lyon.
379 selon le gouvernement, plus de 1 400 selon l’Union nationale lycéenne (UNL), le nombre de lycées perturbés dans la journée d’hier, un record. Au niveau des universités, ce nombre se situe entre 10 et 29 sur les 83 réparties sur le territoire. L’UNL a dénombré près de 190 000 jeunes dans les rangs des manifestants. En marges de plusieurs manifestations, des incidents plus ou moins violents ont éclaté. Des affrontements avec les forces de l’ordre et des actes de vandalisme ont émaillé la journée de mobilisation notamment à Nanterre et à Lyon.
Dans la ville de Nanterre, les affrontements ont repris devant le lycée Joliot Curie. 250 à 290 jeunes ont fait face à une poignée de CRS. Les casseurs ont lancé des pierres et autres projectiles sur les policiers qui répliquaient par des projections de gaz lacrymogène. Par ailleurs, le tribunal de commerce de Nanterre a été endommagé et deux véhicules ont été incendiés. Au total, 17 interpellations ont eu lieu dans le département des Hauts-de-Seine.
A Lyon, des scènes de guérilla urbaine ont été constatées. Des groupes de casseurs ont suivi les cortèges des lycéens. Ils ont reversé et incendié des voitures, détruit des mobiliers urbains, tout cela dans le centre ville. Une demi-douzaine de magasins a par ailleurs été pillée et saccagée. Dépassées, les forces de l’ordre ont riposté par des jets de gaz lacrymogène. Près de 70 jeunes ont été interpelés.
Quoiqu’il en soit, les associations de lycéens et d’étudiants ont appelé à une nouvelle journée d’action jeudi. De son côté, la Ministre de la Justice Michèle Alliot-Marie a promis la fermeté contre les casseurs qui entachent les manifestations des jeunes.