Le gouvernement français a démenti "catégoriquement" tout lien entre Clotilde Reiss et les services de renseignement français, comme l’a affirmé lundi un ancien cadre de ces services.
PARIS (AFP) - Le gouvernement français a démenti "catégoriquement" tout lien entre Clotilde Reiss et les services de renseignement français, comme l’a affirmé lundi un ancien cadre de ces services.
"Nous démentons formellement et catégoriquement les allégations selon lesquelles Clotilde Reiss aurait collecté des renseignements sur l’Iran au profit du gouvernement français et a fortiori qu’elle aurait été employée par les services de renseignement", a déclaré à la presse Bernard Valero, porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
Lectrice à l’université d’Ispahan (centre du pays), Clotilde Reiss, revenue en France dimanche après avoir été retenue dix mois en Iran, était accusée d’atteinte à la sécurité nationale notamment pour avoir participé à des manifestations contestant la réélection du président Ahmadinejad en juin 2009.
Selon Pierre Siramy, ancien cadre de la DGSE (les services de renseignements extérieurs français), "Clotilde Reiss a travaillé pour la France".
"Ce n’est pas une espionne. C’est un contact de notre représentant à Téhéran. Elle faisait des rapports sur des éléments d’ambiance et dans le domaine de la prolifération. Elle l’a fait volontairement", a-t-il affirmé sur la radio Europe 1.
"Ces allégations ne sont pas seulement totalement fantaisistes. Elles sont également irresponsables. Après l’épreuve qu’elle a traversée, Mlle Reiss mérite le réconfort et la tranquillité auprès des siens. Nous appelons les auteurs de ces déclarations inacceptables à respecter l’un et l’autre", a ajouté M. Valero.
Interrogé par l’AFP le porte-parole adjoint du ministère de la défense, le général Christian Baptiste, a également démenti cette affirmation. "Clotilde Reiss n’a jamais travaillé pour la DGSE, ce n’est pas une source de la DGSE", a-t-il assuré.