La campagne sucrière 2010 a commencé le 5 juillet dans le Nord et l’Est de l’île, mais depuis ce matin, plusieurs planteurs bloquent l’accès à l’usine de Bois Rouge. Ils refusent de livrer leurs cargaisons car selon eux, la richesse de leurs cannes est mal évaluée. Ce qui entraîne une production à perte.
Hier, les planteurs ont bloqué la plateforme de réception de Sainte Rose afin de dénoncer "un système d’échantillonnage non homogène et des taux de richesse anormalement bas". Ce matin, le mouvement de protestation s’est durci : les agriculteurs ont littéralement bloqué l’usine du Bois Rouge ce matin pour faire entendre leurs revendications. Pour eux, pas question de travailler à perte.
Une réunion est prévue à 14h30 avec le CTIS (Centre Technique Interprofessionnel de la Canne et du Sucre) à la Providence mais d’ores et déjà, les directeur affirme que le taux de richesse est habituellement plus faible dans l’Est de l’île.
De leur côté, les planteurs sont en colère. Ils affirment enregistrer de fortes pertes depuis le début de la campagne sucrière, le 5 juillet dernier car la richesse en sucre de leurs cannes serait mal évaluée. A noter : les échantillonnages réalisés par la CCTIS associent la richesse en sucre et le poids du chargement afin de déterminer le paiement des planteurs par l’usinier.
Les planteurs veulent impérativement "changer la méthode appliquée pour analyser les taux de richesse". Le protocole appliqué date de 2007 : le camion est en premier lieu pesé via les plateformes mises en place puis neuf points possibles d’échantillonnage peuvent prélevés (au hasard) -via une sonde - dans un camion chargés de cannes. Pour les planteurs, cette technique est pénalisante lorsque les analyses sont assurées à l’arrière ou à l’avant de la cargaison.
La campane sucrière 2010 commence par des grincements de dents que ce dans le Nord comme l’Est : blocage de la plateforme de réception de Sainte Rose hier et paralysie de l’usine de Bois Rouge aujourd’hui. A noter également : dans le sud de l’île, la campagne a démarré le 15 juillet et dès le lendemain, les livraisons ont été stoppées en raison d’une panne technique paralysant l’usine du Gol pendant trois jours.