Pêché vendredi dernier dans les eaux territoriales de Madagascar, un mérou de 140 kilos mesurant 1,80 m a finalement terminé sa course au Port avant d’être naturalisé et exposé au Muséum d’histoire naturelle de Saint-Denis.
Frédéric Gorlot, patron de la Société de Distribution des Produits de la Mer (SDPM) n’en croit toujours pas ses yeux. Depuis ses dix-sept ans de pêche à la Réunion, il n’avait jamais vu un tel spécimen. " Les mérous que l’on trouve dans le commerce pèsent généralement entre 7 et 8 kilos ", précise-t-il.
Oui mais là, ça dépasse tout entendement, même si les plus gros mérous peuvent atteindre jusqu’à 600 kilos et 3 mètres de long. Celui pêché dans les eaux de l’île Sainte-Marie près de Madagascar ne pesait que 140 kilos pour 1,80 m de long. Tout de même un beau morceau même s’il ne bat pas des records.
Ce monstre marin dont les joues pèsent un kilo chacune et la langue atteint les 500 grammes, a été pêché mort-vivant vendredi dernier par le palangrier Cap Morey dans les eaux de Sainte-Marie, près de Madagascar, pour être débarqué et acquis par la société portoise lundi dernier.
C’est là que Frédéric Gorlot s’est retrouvé devant la bête aux dimensions impressionnantes. Pas une taille de guêpe, c’est sûr. Voyant le gabarit, le marayeur s’est empressé de contacter la direction des services vétérinaires et l’Arvam qui ont dans la foulée procédé à des analyses.
Ces analyses ont été pratiquées afin de déceler la présence éventuelle de ciguatoxine, toxine souvent présente dans ce genre de gros modèle, même si le mérou n’est pas généralement concerné.
De toute façon, le mérou, après décision conjointe, ne sera pas commercialisé. Il sera congelé, donc consigné en chambre froide pendant plusieurs jours, avant de finir sa course au Muséum d’histoire naturelle de Saint-Denis.
Belle fin pédagogique pour l’epinephilus lanceotalus de son nom scientifique. Un gros morceau bientôt bête curieuse à la Réunion qui appartient à la famille des loches géantes.