Le lendemain du jour du deuxième tour de l’élection présidentielle et de l’élection des gouverneurs de chacune des trois îles de l’Union des Comores, l’opposition, par l’intermédiaire de Saïd Larifou, dénonce une "fraude massive" durant le jour du scrutin.
Quelque 384 358 comoriens étaient appelés aux urnes dimanche pour élire le Président de l’Union et les gouverneurs de chacune des îles autonomes. Si généralement les élections se sont déroulées dans le calme, l’opposition dénonce plusieurs fraudes concentrées surtout sur l’île d’Anjouan.
Dans une conférence de presse, Saïd Larifou, l’une des figures de proue de l’opposition, a tout simplement demandé l’annulation des élections à Anjouan qui selon lui est une "zone de non droit". Se basant sur des faits rapportés par différents observateurs, l’opposition évoque des bourrages d’urnes dans plusieurs bureaux de vote.
Des membres du Comité de Vigilance et de Transparence confirment par exemple l’existence de ces bourrages d’urnes dans tous les bureaux de vote de Mirontsy, un village de l’île d’Anjouan.
"Ces troubles se sont déroulés dans les localités où le candidat du pouvoir était en mauvaise position, pour pouvoir faire ensuite annuler les résultats", a affirmé Saïd Larifou pour qui les actions étaient ciblées.
"Nous sommes en train de rassembler toutes les preuves pour écrire à la Cour constitutionnelle, à la CENI et au Comité de suivi international", a-t-il ajouté.
La CENI de son côté s’est félicité de la tenue d’un double scrutin qui s’est déroulé de "manière acceptable". Des responsables au sein de la commission se disent toutefois préoccupés par la situation à Anjouan. Par ailleurs, la publication des premiers résultats est toujours attendue.