Juste la moyenne. Voilà la note accordée à la France, ressortie de l’enquête PISA 2009 sur la situation des performances des élèves français.
Depuis l’an 2000, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) évalue tous les trois ans les systèmes éducatifs de 65 pays. Baptisée PISA, Programme international pour le suivi des acquis des élèves, l’étude menée tous les trois ans évalue les élèves de 15 ans quel que soit leur classe sur leurs compétences dans trois principaux domaines : lecture, mathématiques et sciences. Au total, 470 000 élèves ont été évalués.
Les notes de la France se situent aux alentours de la moyenne dans tous les domaines pour finir à la 18e place bien loin de la Chine, de la Corée ou encore de la Finlande. Au regard de ses précédents résultats, l’Hexagone connait donc une certaine dégradation de la qualité de son enseignement. En effet, si en 2000 la France se situait à la 14e place en compréhension écrite, elle termine à la 21e place dans le dernier rapport. Il en est de même pour les autres domaines. En mathématiques, la France, qui rappelons-le a remporté les médailles Fields (l’équivalent du prix Nobel pour les mathématiques), était classée 13e en 2003 pour finalement atterrir à la 22e place en 2009. Enfin, en sciences, elle est passée de la 10e place en 2003, 19e en 2006 pour finir à la 27e place en 2009.
Par ailleurs, le pourcentage des élèves en échec scolaire a largement progressé en France dans un système éducatif classé parmi les plus inégalitaires. "En France l’impact du milieu socio-économique sur la performance est plus grand que dans la moyenne des pays de l’OCDE. Les diverses caractéristiques du milieu familial expliquent 28% de la note". L’origine sociale pèse donc beaucoup sur les résultats des élèves français avec une mention spéciale pour ceux qui sont issus de l’immigration.
L’étude a pourtant montré que les disparités socio-économiques ne se répercutent pas forcément à l’école. "Ce constat est important aussi, car il donne à penser que l’égalité des chances dans l’éducation est possible même lorsque le milieu socio-économique des élèves varie fortement". Ainsi les caractéristiques socio-économiques expliquent en moyenne 22% de la note dans l’OCDE. Pour l’Islande, l’Israël et le Canada par exemple, ce pourcentage est inférieur à 18%.