Le capitaine des Bleus en Afrique du Sud a donné sa version des faits dans les colonnes du Figaro sur le fiasco qu’a connu l’Equipe de France lors du Mondial.
Pour le latéral gauche de Manchester United, c’est avant tout une erreur tactique de la part de Domenech dont il met en doute les compétences et la motivation. "Il n’y avait aucune structure collective, ni de projet. Avant le match de préparation contre le Costa Rica, quelques joueurs lui ont demandé de s’impliquer plus, de nous donner plus de consignes. Il s’est senti agressé. Il a refusé l’échange. Je recevais des plaintes après chaque entraînement. Les joueurs lui reprochaient son manque de travail tactique et le décalage avec les exercices auxquels ils sont habitués en club. J’ai essayé de faire passer le message à ses adjoints. Sans résultat. Le groupe l’a alors peu à peu lâché", explique Patrice Evra.
Par ailleurs, en ce qui concerne la dispute entre Domenech et Anelka, Patrice Evra précise que le quotidien L’Equipe a quelque peu édulcoré les faits. "Il y a eu un échange de mots. Mais pas ceux retranscrits en une de L’Équipe", indique l’international français avant d’ajouter que le boycott de l’entrainement avait eu lieu pour protester contre la sanction infligée à Anelka.
Dans l’interview, Patrice Evra n’a pas manqué d’adresser des piques à l’ancien international Lilian Thuram qui l’avait vertement critiqué en réclamant son bannissement à vie de l’Equipe de France. "Il a sali mon nom sans chercher à savoir ce qui s’était passé. Lilian se prend à la fois pour le nouveau sélectionneur, le président de la fédération et le Président de la République. Il est temps que Lilian arrête de jouer un rôle qui n’est pas le sien en disant que les Bleus contribuent à faire augmenter le racisme. Il ne suffit pas de se balader avec des livres sur l’esclavage, des lunettes et un chapeau pour devenir Malcolm X", réplique Evra.
Enfin, concernant son avenir en Bleu, l’ancien monégasque reste confiant en rejoignant le discours du sélectionneur qui prime les résultats avant tout : "Je ne vois pas mon avenir sans l’équipe de France. C’est mon pays et j’y tiens. La Marseillaise me fait vibrer. J’ai toujours envie de mouiller le maillot bleu. Je considérerai chaque nouvelle sélection comme une chance à saisir. La seule façon de rebondir, ce sont les résultats".