La décision tant attendue est tombée aux alentours de 2h00 (19h00 à Brasilia) : les pitons, cirques et les remparts de la Réunion figurent désormais sur la liste des biens naturels du Patrimoine mondial de l’Unesco ! Les 21 membres du Comité ont voté à l’unanimité pour que la Réunion soit inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco. Après une attente interminable, les médiateurs de la délégation réunionnaise ont laissé exploser leur joie en jouant du Maloya devant la porte de la salle de conférence où se sont tenus les débats.
A Brasilia, la tension a été forte jusqu’au bout. A l’issue de l’examen du dossier "pitons, cirques et remparts" les membres du Comité de l’Unesco ont validé la candidature de la Réunion à l’inscription sur la liste des biens naturels du Patrimoine de l’Unesco et ce, à l’unanimité, sans discussions ! Les 21 membres du comité ont dit OUI : la Réunion est désormais classée au Patrimoine Mondial de l’Unesco !
Le verdict est tombé après des heures d’attente, aux alentours de 2h00. (19h00 à Brasilia). Les médiateurs pays dans l’expectative depuis vendredi, ont pu relâcher la tension qui les tenait depuis des jours et c’est sur le rythme du Maloya qu’ils ont célébré cette nouvelle tant attendue. L’ambiance est à la fête à Brasilia pour tous les membres de la délégation réunionnaise qui portent fièrement les couleurs de la Réunion. L’annonce devait en effet être délivrée vendredi soir ou samedi matin mais les membres du Comité ayant accumulé beaucoup de retard dans l’examination des dossiers des 34 pays en lice, le dossier réunionnais avait été repoussé, laissant tous ses défenseurs dans le doute le plus total.
Après la Cité épiscopale d’Albi hier, le Parc national des Hauts a été reconnu sur la scène internationale. La France signe donc un doublé dans la mesure où les deux sites qu’elle avait sélectionné ont été inscrits au patrimoine de l’Humanité.
Philippe Bonnecarre, maire d’Albi avait d’ailleurs témoigné son soutien à l’équipe de Daniel Gonthier, estimant que la Réunion avait elle aussi toute sa place sur la liste des biens de l’Unesco.
Cette reconnaissance au niveau mondial est lourde de conséquence pour l’île et sera même inscrite dans l’Histoire de notre région. Les Réunionnais s’étaient lancés dans l’aventure de l’Unesco avec la création du Parc national des Hauts en 2009. Composé des cirques de Salazie, Cilaos et Mafate , du Piton des Neiges, du Piton de la Fournaise et de la Pandanaie, ces 120 000 hectares ont d’abord conquis l’expert de l’union internationale pour la conservation de la nature (UICN) Tim Badman qui, séduit par les sites réunionnais les avait recommandé à l’inscription au patrimoine de l’Unesco dans son rapport.
L’appui que le géologue réputé mondialement a apporté au dossier constitue certainement l’un des atouts déterminants qui ont permis à la Réunion de conquérir le Comité de l’Unesco. Mais il faut tout de même rendre à César ce qui lui appartient. En dehors de l’acharnement de la délégation pays pour défendre les sites réunionnais, de l’influence des experts internationaux, c’est bien la beauté et la rareté des pitons, cirques et remparts qui ont été reconnus.
L’île a su en effet s’imposer par son caractère unique. L’île fait en effet partie des rares lieux à disposer de trois formations géologiques différentes. Une variété de merveilleux paysages et une biodiversité respectée ont révélé la nécessité de protéger ces sites. Dernier élément, l’investissement de la population déterminée à protéger ses trésors.
Les retombées écologiques, touristiques sont également dans l’esprit des Réunionnais. L’île bénéficiera dès aujourd’hui d’une vitrine internationale. De quoi nourrir les projets les plus ambitieux.