Le déversement des déchets toxiques du bateau turc Gulser Anna commence à montrer ses conséquences désastreuses. La population côtière de cette région sud de Madagascar ont découvert avec stupéfaction, les corps de deux baleines mortes échouées sur la plage. De peur de se faire contaminer, les habitants ont immédiatement enterré les animaux.
Les autorités ont alors immédiatement mené l’enquête pour savoir la cause de la mort de ces animaux.
Des scientifiques du Centre national de recherche environnementale et de l’Institut supérieur de recherche halieutique seront dépêchés sur place pour mener les investigations selon Aurélien Andrianarison, coordonnateur adjoint de l’Organe de lutte contre l’évènement de pollution marine par les hydrocarbures (Olep) à Ambatobe.
De son côté, malgré l’urgence apparente de la situation et la possibilité d’un désastre écologique sans précédent dans la région, la direction de l’Environnement préfère encore jouer la carte de l’apaisement. Elle affirme qu’une délégation va être envoyée sur place pour voir de près les impacts environnementaux de cet accident la semaine prochaine.
En tout cas, depuis le début de la semaine, la population locale participe activement au nettoyage de la plage noircie par les déchets chimiques du bateau turc. Une enveloppe de 215 000 dollars a été versée par les armateurs du bateau pour assister la population mais cela suffira-t-il vu que les autorités ont interdit la pêche à ces gens pour prévenir l’intoxication alimentaire ?
Pour rappel, le Gulser Anna, un cargo de 285 m de long, s’est abîmé au large du cap austral de Madagascar sur son chemin de Lomé, Togo, pour l’Inde dans la nuit du 25 août. 383 m3 de carburant et plus de 7 000 m3 de produits phosphatés ont alors été déversés en mer.
Selon la radio nationale malagasy hier, le pétrole pourrait causer une pollution marine grave et détruire les récifs coralliens au large de la côte austral. Les écologistes quant à eux ont affirmé que les phosphates ne sont pas nocifs, mais leur abondance pourrait accélérer la décomposition des algues, ce qui pourrait favoriser la production de toxines.