Il y a deux fois plus de risques d’accoucher avant terme pour une maman qui fume… Les dangers du tabagisme sur le fœtus sont bien réels. L’hôpital de St Pierre s’engage à offrir une meilleure prise en charge aux femmes enceintes. L’établissement vient de rejoindre le Réseau « maternité sans tabac ».
Désormais le GHSR va pouvoir évaluer avec précision le tabagisme des futures mamans, grâce à un petit appareil qui mesure le monoxyde de carbone dans l’air expiré.
Durant la grossesse ou après l’accouchement, la maman sait ainsi en quelques secondes quelle est la qualité de l’air qu’elle expire.
Davina, n’a pas fumé depuis son accouchement -il y a 2 jours- son taux de monoxyde de carbone est faible, pourtant durant la grossesse, elle n’a pas réussi à arrêter complètement de fumer.
Pour aider Davina et les autres maman, une formation est dispensée au sein du service maternité.
La cigarette a en effet de graves conséquences pour le bébé ; il reste le plus souvent plus petit à la naissance et peut subir des troubles neurologiques par la suite, et la grossesse est largement perturbée.
Il y a en effet deux fois plus de risques de présenter des fausses-couche, trois fois plus de risques de présenter une grossesse extra-utérine, deux à trois fois plus de risques d’accouchement prématurés.
Autour de ces constats, le suivi de la future maman et un traitement nicotinique sont préconisés. Pour les fumeuses très dépendantes, le soutien peut aller plus loin avec éventuellement une hospitalisation de la future mère pour la mettre sous oxygène et contrôler la qualité du monoxyde de carbone qu’elle rejette .
Cette prise en charge s’impose à la Réunion car il y a deux fois plus de naissances prématurées qu’en métropole ; elles sont souvent liées à une dépendance à la cigarette.
Le zamal quand à lui, multiplie les risques par trois. Le plus raisonnable est de stopper cigarettes et cannabis trois à six mois avant la grossesse.