Le 28 août dernier, les deux frères Bénard ont été entendus pendant plus de 12 heures sous le régime de la garde-à-vue, par les enquêteurs de la Brigade financière. L’ancien Maire de Saint-Paul avait alors quitté la caserne Vérines vers 20h30. Il a été suivi par son ancien adjoint en charge de l’environnement, un peu plus tard dans la soirée.
Suite à cet interrogatoire, les deux hommes n’ont pas été placés en examen, mais l’enquête des gendarmes a suivi son cours.
Aujourd’hui, Alain Bénard était convoqué au tribunal de Champ Fleuri dans le cadre de cette affaire.
Il est reproché à l’ancien maire de Saint Paul d’avoir obtenu des voix en l’échange de paiement de factures d’eau. La somme versée à Véolia avoisine les 570 000 euros.
Plusieurs centaines de familles ont bénéficié de ces largesses. Pour le principal intéressé, il est hors de question de nier les faits.Selon lui, il n’a « fait qu’aider les familles les plus nécessiteuses dans leur quotidien ».
Par contre ce qui est reproché à Alain Bénard, c’est d’avoir obtenu des bulletins de vote en contrepartie. C’est du moins ce que les enquêteurs ont cherché à définir. C’est dans cette optique que Jean-Marc Bénard à l’époque adjoint de l’environnement a été convoqué, lui aussi, le 28 août dernier.
Il aurait été chargé de « démarcher » auprès des familles concernées pour bien leur expliquer le geste que la commune venait de faire à leur égard, lettre officielle à l’appui.
Ce matin, Alain Bénard était de nouveau entendu sur cette affaire par la doyenne des juges d’instruction Brigitte Lagière et après plusieurs heures, il a finalement été mis en examen pour "obtention de suffrages par dons ou promesses de dons".
L’ancien maire de Saint Paul a déclaré à la sortie du tribunal que "seules trois personnes ont déclaré que j’avais acheté leur voix".
Demain, Jean-Marc Bénard est convoqué à son tour au Tribunal de Champ Fleuri.