La conférence sur le climat à Copenhague donne l’occasion au ballon rond de redoubler d’efforts pour la sauvegarde de la planète. Une mission écologique qu’il entend mener à titre collectif comme à titre privé.
L’initiateur du projet est un inconnu du grand public. Il s’appelle Lutz Pfannenstiel. C’est le seul joueur de football professionnel à avoir évolué sur les cinq continents. Ce gardien de but allemand en signant chez les Brésilien du Atlético Hermann Aichinger en Janvier 2008, est rentré dans l’histoire du football. Car il est le seul joueur à avoir évolué en club sur les cinq continents.
International allemand de moins de 17ans , alors qu’il joue au Bayern de Munich, Lutz Pfannenstiel a voulu découvrir le football en parcourant le monde entier, sans se préoccuper de sa carrière. Il a préféré voyager que de rechercher la gloire. Lutz Pfannenstiela joué en Europe dans 10 clubs différents : en Allemagne au FC Kötzting, SV Wacker Burghausen et ASV Cham. En Angleterre, à Winbledon, Nottingham Forrest et Bradford Park Avenue. En Finlande au Tampere. En Norvège au Bärum SK et Flekkeroy IL. En Albanie au FK Vllaznia.
En Asie il a joué dans 3 clubs différents. En Malaisie à Penang. A Singapour aux Sembawang Rangers et Geylang United. En Afrique, aux Orlando Pirates d’Afrique du Sud. En Amérique du Nord, dans 2 clubs canadiens : CalgaryMustang et Vancouver Whitecaps. En Amérique du Sud chez les Brésiliens de l’Atlético Hermann Aichinger. Et enfin en Océanie, dans 2 clubs différents : Dunedin Technical et Otago United de la Nouvelle-Zélande.
Lutz Pfannenstiel a changé 23 fois de club, dans 11 pays différents. Il a porté le maillot de 19 clubs différents, dans les six confédérations de la FIFA. A 35 ans, il n’a pas gagné de titre majeur dans sa carrière, mais le fait d’être le premier joueur à avoir joué sur les 5 continents est sans doute son plus grand trophée. Actuellement au service des Norvégiens du Flekkeroy IL, Lutz Pfannenstiel a tout vécu dans sa carrière mais n’est pas décidé à prendre sa retraite.
"Le football est le sport le plus mondial et le réchauffement climatique, le plus grand problème mondial", observe t’il. Avec ce projet, ce gardien de but qui est un des entraîneurs de l’équipe de Namibie veut "utiliser le football comme un instrument" pour attirer l’attention sur les dangers du changement climatique en organisant des rencontres dans des endroits menacés, comme l’Antarctique ou l’Amazonie.
Il prévoit deux à trois rencontres par an. Les recettes doivent être reversées à des associations de protection de l’environnement. Actuellement 170 joueurs soutiennent l’initiative, selon lui. Certaines grandes pointures de grandes nations du football, dont Lothar Matthäus et Giovanne Elber pour l’Allemagne, se sont engagées à jouer bénévolement pour la bonne cause.
L’initiative a été saluée par le ministre allemand de l’Environnement, Norbert Röttgen, qui a invité depuis d’autres clubs de la Bundesliga à montrer l’exemple. Mayence a d’ores et déjà réagi : au 1er janvier, le club se dotera d’un chargé des affaires climatiques qui aura notamment pour mission de vérifier la compatibilité des équipements avec la protection climatique et sera impliqué dans les projets de construction du nouveau stade. Clin d’oeil à la conférence de Copenhague, les joueurs de Mayence avaient revêtu dimanche, contre Stuttgart, un maillot portant l’inscription "défenseurs du climat".
Pour atteindre son objectif de devenir "le premier club de la Bundesliga à parvenir à un bilan climatique équilibré d’ici à 2012", Mayence, qui se veut écologiquement "exemplaire", a fait expertiser son stade et le siège de sa direction. Sur la base de ce bilan, des "mesures concrètes pour éviter, réduire et compenser ses émissions de CO2" ont déjà pu être prises et un autre audit prévu en 2010 doit déterminer les possibilités de limiter l’impact des voyages des joueurs et des supporteurs sur l’environnement.
Le club a déjà abandonné l’électricité conventionnelle au profit de l’électricité dite verte, et nombre de joueurs de l’équipe ont fait de même à titre privé. Son concurrent hambourgeois, le HSV, compte lui emboîter le pas dès la saison 2010/2011 et prévoit à partir de mi-janvier, d’imprimer son journal sur du papier recyclé. Depuis cette saison, les émissions de CO2 causées par les voyages de l’équipe sont totalement compensées financièrement, l’argent étant par exemple investi dans des projets en faveur des énergies renouvelables.