C’est avec un sentiment amer d’échec que l’équipe du Groupe International de Contact mené par l’ex-président du Mozambique, Joachim Chissano, a annoncé ce matin l’issue des 3 jours de réunion entre les 4 mouvances politiques de Madagascar qui avait pour but de sortir l’île de la crise dans laquelle elle s’enlise depuis le début de l’année. Effectivement, les délégations ont quitté le Centre de Conférence de Maputo à 3 h du matin aujourd’hui, sans avoir trouvé un terrain d’entente.
« Le GIC a le regret d’informer le public malgache et international qu’en dépit de tous les efforts fournis, de toutes les propositions allant dans le sens d’un compromis, les chefs de file des mouvances ont été dans l’impossibilité de trouver un consensus sur les postes clés de la Transition : Président de la Transition, Vice Président de la Transition et le Premier ministre de consensus ».
C’est ce qui figurait dans le communiqué émis très tôt ce matin par le GIC pour clôturer le Maputo II, pourtant annoncé comme La réunion de la dernière chance pour la Grande Ile.
Les discussions ont pourtant eu lieu mais rien n’y fait. Les délégations engagées dans la Capitale mozambicaine sont ainsi rentrées à Madagascar bredouilles, sans solution pour un peuple malagasy qui espérait beaucoup de cette réunion.
Néanmoins, les quatre mouvances se sont mis d’accord sur la nécessité de continuer les pourparlers au pays afin de rechercher le consensus pour la désignation des postes clés au sein de la vraie transition jusqu’au 4 septembre.
La situation politique à Madagascar sera d’ailleurs au centre des débats lors du sommet de la SADC qui débutera à Kinsasha en RDC le 7 septembre prochain.