La ministre Isabelle Lonvis-Rome a présenté cet après-midi le "Pack Nouveau Départ". Ce dispositif permettra de trouver une aide financière, un référent, un logement d’urgence ou encore de reprendre un emploi. La Réunion, un des premiers territoires touchés par les violences conjugales, deviendra ainsi territoire-pilote pour expérimenter ce nouveau dispositif.
Lorsqu’une victime de violences conjugales décide de quitter son conjoint, les associations estiment qu’elle doit faire en moyenne sept aller-retour entre les divers instances.
Ce temps peut les mettre en péril, mais aussi les dissuader d’aller jusqu’au bout de leur démarche. Pour encourager les victimes à partir plus facilement, le gouvernement met en place un pack nouveau départ. Avec le projet, la victime n’aura plus à porter plainte, pour bénéficier d’une aide. Elle pourra s’adresser à une association, un maire, un avocat ou encore un médecin, cet intermédiaire feront le lien avec la caisse d’allocation familiale (CAF). Cette dernière débloquera ensuite des aides comme le RSA, le retour à l’emploi ou encore l’hébergement d’urgence.
"Le dispositif peut s’appliquer, quelles que soient les circonstances. Il permet d’accompagner des femmes lorsqu’elles sentent qu’elles peuvent être en danger chez elles. Cela peut même être avant le dépôt de plainte", explique Isabelle Lonvis-Rome, ministre déléguée chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes.
Ce dispositif est bien accueilli par les élus, certains se posent néanmoins des questions sur sa mise en pratique.
"Aujourd’hui l’hébergement d’urgence est un sujet. La ministre l’a admis puisqu’elle nous dit qu’il y aura des efforts à faire dans les territoires où il n’y a pas suffisamment de places", indique Ericka Bareigts, maire de Saint-Denis.
La Réunion sera le deuxième territoire à expérimenter ce dispositif à partir de juin. Il devrait ensuite être généralisé progressivement jusqu’à la fin 2025.