ChatGPT : Geoffrey Hinton, considéré comme le "parrain" de l’IA, regrette son rôle dans la conception de cette technologie

LINFO.RE – créé le 7.05.2023 à 04h20 – La rédaction

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L’une des principales inquiétudes de Geoffrey Hinton par rapport à ChatGPT concerne les photos, vidéos et textes créés de toutes pièces. Il estime que cela pourrait mener à "ne plus être capable de savoir ce qui est vrai".

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"Si je ne l’avais pas fait, quelqu’un d’autre l’aurait fait"

Alors que l’outil Chatgpt soulève la polémique, Geoffrey Hinton, considéré comme le "parrain" de l’IA, est sorti de son silence. Il a d’ailleurs démissionné du géant Google pour pouvoir exprimer librement ses craintes. Dans une interview accordée au New York Times et publiée ce lundi 1er mai, il a parlé des risques potentiels de l’intelligence artificielle. Le Britannique de 75 ans qui a émigré au Canada a également fait part de ses regrets quant à son rôle dans la conception de cette technologie. "Je me console avec l’excuse classique : si je ne l’avais pas fait, quelqu’un d’autre l’aurait fait.", a-t-il confié. Car "il est difficile de voir comment on peut empêcher les mauvais acteurs de l’utiliser à des fins malveillantes", a-t-il poursuivi sur les propos repris par le Huffington post.

Des appels à une pause dans le développement de l’IA

Avant Geoffrey Hinton, un millier d’experts ont fait part de leurs craintes au sujet de Chatgpt depuis fin mars. Dans une lettre ouverte, ils ont même appelé à une "pause" dans le développement de l’IA pour pouvoir mener des recherches plus approfondies sur les conséquences possibles de l’intelligence artificielle générative. Quelques jours plus tard, l’Association pour le développement de l’intelligence artificielle a mis en ligne une autre tribune pour évoquer les risques portés par la technologie. Le "parrain" de l’IA n’a signé aucune des deux lettres, car il travaillait encore chez Google, a-t-il déclaré au New York Times. L’une de ses principales inquiétudes concerne actuellement les photos, vidéos et textes créés de toutes pièces. A son avis, cela pourrait mener à "ne plus être capable de savoir ce qui est vrai". Il craint également l’impact économique de l’intelligence artificielle notamment dans la perte d’emplois.