Maltraitance à La Réunion : 2000 enfants sont actuellement placés

LINFO.RE – créé le 3.05.2023 à 11h33 – mis à jour le 3.05.2023 à 11h33 - La rédaction

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Il y a quelques jours, un couple a été mis en examen pour avoir fait subir des violences à ses jumelles. Un des nourrissons présentait des signes du syndrome du bébé secoué. Il existe des accompagnements pour aider au mieux les enfants.

Assistants familiaux, pouponnière aux foyers départementaux.

Des acteurs essentiels à la protection de la petite enfance. Pour eux l’objectif est d’accompagner l’enfant dans son développement vers l’âge adulte.

"Avant tout un enfant a besoin d’amour, et il ne va pas chercher autre chose que de sentir bien là où il est. On reconstruit les enfants. Pour pouvoir devenir des adultes de demain", lance Marie Lebon, Secrétaire Générale du syndicat des assistants maternels, des assistants familiaux et des accueillants familiaux de la Réunion

Dans les cas de maltraitance il est parfois difficile de dénoncer un proche

"le ti marmaille là il est sans défense lui. Si nous le grand, l’adulte nous nous défendons pas, qui va le défendre. Il est sans défense. Donc on en appelle à tous les Réunionnais et Réunionnaises, les familles, pépé, mémé, tatie, tonton, s’il y a une maltraitance dans la famille, ce n’est même pas dénoncé, c’est protéger l’enfant", complète Jessy Yongpeng, présidente de l’association EPA.

Après un signalement et si les faits sont avérés une ordonnance provisoire de placement est demandée par le parquet. Ensuite, une instruction est faite par le juge des enfants. Les assistants familiaux sont alors convoqués, l’enfant selon son discernement ainsi que ses parents. Lors de cette discussion le juge des enfants décide ou non du placement de l’enfant si les faits sont avérés, famille d’accueil ou pouponnière s’il s’agit d’un bébé.

Dans le cas d’un bébé secoué ou d’une maltraitance sévère pouvant avoir des séquelles lors du développement de l’enfant un suivi judiciaire est fait jusqu’à ses 18 ans.

"Ca s’est très important parce à l’entrée en CP par exemple, l’enfant peut avoir des séquelles sur le fait qu’il a subi justement des violences lorsqu’il était plus petit. Il y a l’entrée en 6ème qui est importante mais aussi celle au lycée . Donc on va essayer de regarder comment est le développement de cet enfant tout au long de sa scolarité jusqu’à sa majorité", explique Maître Sandrine Antonelli, avocate au Barreau de Saint Denis

À La Réunion, environ 2000 enfants sont actuellement placés.