Le mardi 9 mai, l’Assemblée nationale a adopté une résolution qui demande l’inscription de Wagner, groupe paramilitaire russe accusé d’abus en Ukraine et en Afrique, sur la liste des terroristes de l’Union européenne.
C’est le député Renaissance, Benjamin Haddad, qui a porté la proposition de résolution, sans valeur contraignante. Elle a notamment comme cible les "nombreuses exactions contre la population civile" en Ukraine, commises par Wagner, dont certaines pourraient être dans la catégorie de ‘crimes de guerre’. Le texte a été co-signé par des députés des différents groupes de la majorité, des élus socialistes, écologistes et LR.
"Il s’agit d’envoyer un message politique, symbolique, un signal de dénonciation de Wagner et de ses activités - qui ciblent délibérément des civils pour avoir un gain politique - comme du terrorisme", avait exprimé Benjamin Haddad. Les médias nationaux comme Le Figaro rapportent que selon le texte, citant les services de renseignement allemands, Wagner a "pris part aux exécutions sommaires, aux mutilations et aux actes de tortures commis envers les civils de la localité ukrainienne de Boutcha".
Dans l’hémicycle, Catherine Colonna, cheffe de la diplomatie française, a salué la résolution des députés, après avoir recensé les exactions attribuées à ce groupe paramilitaire russe. Elle a aussi développé que "d’un point de vue strictement juridique", la qualification terroriste de Wagner par l’Union européenne n’a "pas d’effet supplémentaire direct".
Cela dit, "nous ne devons pas sous-estimer l’importance symbolique d’une telle désignation, ni le caractère dissuasif qu’elle pourrait avoir vis-à-vis des Etats qui seraient tentés par un recours" à ce groupe de mercenaires, a-t-elle souligné.
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