Règles douloureuses : plus de 60% des salariées favorables au congé menstruel

LINFO.RE – créé le 6.10.2022 à 09h51 – La rédaction

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Une étude sur les règles douloureuses a été réalisée par l’Ifop. Plus de 60% des salariées approuvent la mise en place d’un congé menstruel en entreprise.

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Quelques initiatives en France

En Espagne, le gouvernement souhaite instaurer un arrêt-maladie temporaire financé intégralement par l’Etat pour les femmes souffrant de règles douloureuses. La généralisation du congé menstruel en entreprise n’est pas encore à l’ordre du jour en France alors que quelques entreprises ont déjà mis en place cette mesure pour leurs employées.
Les résultats d’une étude, réalisée par l’Ifop pour Eve and Co, ont montré que 66% des salariées françaises sont favorables au congé menstruel. Cette enquête a été réalisée auprès d’un échantillon de 993 femmes salariées, représentatif de la population des salariées françaises âgées de 15 ans et plus.

Des inquiétudes

Dans les détails, 64 % des sondées ont indiqué qu’elles pourraient avoir recours au congé menstruel s’il est instauré au sein de leur entreprise. Pour les deux tiers des salariées (66%), une société qui le proposerait serait plus attrayante. Plus de la moitié des enquêtées (53%) ont par ailleurs, annoncé subir des règles douloureuses.
Cependant, l’instauration du dispositif suscite l’inquiétude de certaines femmes. En effet, 53% d’entre elles redoutent qu’on ne les croie pas ou qu’on les considère comme paresseuses et 66% craignent les moqueries. En outre, 71% des salariées considèrent que le congé menstruel serait un frein à l’embauche des femmes et 70% qu’il serait un obstacle à la prise de responsabilité dans l’entreprise.

Elles rencontrent des difficultés

Selon toujours ce sondage, 65% des employées en France assurent avoir rencontré au moins une difficulté liée aux règles dans le cadre professionnel. Entre autres, on peut citer des problèmes de concentration (48%), des difficultés à se tenir debout (44%) ou à accéder aux toilettes pour changer leur protection hygiénique (38%). Deux salariées sur dix, soit 21% ont également subi des remarques désobligeantes ou des moqueries.

Sources : Le Parisien, BFMTV