Cette tentative d’assassinat contre le Premier ministre haïtien Ariel Henry intervient six mois après l’assassinat du président haïtien, Jovenel Moïse, dans sa résidence privée.
Le Premier ministre d’Haïti Ariel Henry a déclaré, lundi 3 janvier, avoir été victime d’une tentative d’assassinat contre sa personne. Les faits se sont produits lors des célébrations de la fête nationale organisées samedi dans la ville des Gonaïves à 150 km au nord de la capitale Port-au-Prince. Des affrontements entre la police et des groupes armés ont alors éclaté samedi. Le chef du gouvernement et les officiels présents étaient obligés de quitter précipitamment la ville à cause des rafales de tirs d’armes à feu. Un impact de balle a été aperçu sur le pare-brise du véhicule blindé du Premier ministre, d’après les photos transmises par son bureau, rapporte Franceinfo. "On a tenté quelque chose contre moi, personnellement", a-t-il lâché en soulignant qu’il se sent "dans la ligne de mire des gens".
Depuis l’assassinat du président haïtien Jovenel Moïse par un commando armé le 7 juillet, Ariel Henry se charge de la gestion des affaires courantes dans le pays. Fin décembre, des groupes de citoyens et membres de bandes armées des Gonaïves, troisième plus grande ville d’Haïti, se sont violemment opposés à la venue du Premier ministre. Ce dernier savait d’ailleurs qu’il courait un risque. "On ne peut pas accepter que des bandits de quel que milieu qu’ils soient, pour des raisons bassement pécuniaires, veuillent faire du chantage à l’État", a-t-il lâché. Selon le Premier ministre haïtien, des membres de gangs ont réclamé de l’argent en échange d’une visite sans attaque aux Gonaïves.
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