Dans le cadre de la campagne vaccinale de rappel contre la Covid-19, la Haute Autorité de santé (HAS) n’a plus autorisé les doses produites par Moderna.
La HAS a annoncé vendredi 15 octobre que le vaccin Moderna n’est plus autorisé durant la campagne vaccinale de rappel contre la Covid-19 en France
De ce fait, seul le vaccin de Pfizer-BioNTech est utilisé pour la campagne de rappel pour les plus de 65 ans, les immunodéprimés et leurs proches ainsi que les personnes à risque.
Cette décision a été prise en raison d’importants risques cardiaques : inflammation du myocarde, muscle cardiaque, et du péricarde, la membrane recouvrant le cœur. Ils ont été récemment constatés dans les pays scandinaves. La Suède et la Finlande ont suspendu l’emploi du vaccin de Moderna pour les moins de 30 ans, rapporte France Info. Le Danemark et la Norvège l’ont aussi formellement déconseillé pour les moins de 18 ans. Quant à l’Islande, elle a totalement suspendu son utilisation en tant que dose de rappel.
Dans son communiqué, la HAS a toutefois expliqué qu’en toute hypothèse, les risques cardiaques demeurent rares et spontanément résolutifs dans la quasi-totalité des cas.
L’Agence européenne des médicaments (EMA) doit rendre sa décision sur l’injection d’une dose de rappel avec le vaccin de Moderna à la fin de ce mois d’octobre.
Dans le Journal du dimanche, Dominique Le Guludec, la présidente de la HAS a précisé que cet avis va déterminer la population cible de ces injections et la quantité de produits nécessaire. Selon la chaîne, le régulateur français a recommandé l’usage du vaccin Pfizer-BioNTech dans son avis du 6 octobre, car ce vaccin a obtenu l’autorisation de mise sur le marché (AMM) dans cette extension d’indication. Cependant, il n’a pas écarté l’utilisation de Spikevax de Moderna qui n’a pas encore son AMM.
Le vaccin Moderna n’est pas autorisé pour les doses de rappel, car les indicateurs sanitaires en France sont positifs. Effectivement, le nombre d’hospitalisations est en baisse et en moyenne, 4 679 nouveaux cas ont été recensés en moyenne sur les sept jours précédents. Selon la présidente, il leur est arrivé de déroger à la publication d’un avis avant l’EMA dans l’urgence de la pandémie. "Mais aujourd’hui, la situation sanitaire est sous contrôle et il est important de revenir à des règles normales", a-t-elle renchéri. Par ailleurs, la France peut compter sur de nombreuses doses du vaccin de Pfizer-BioNTech, car 1,2 million de doses ont été livrées cette semaine, selon Le Parisien.
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