Allongement du délai d’accès à l’IVG : une proposition de loi sera examinée à l’Assemblée

"Nous souhaitons que ce texte aboutisse"

La proposition de loi allongeant le délai légal de l’interruption volontaire de grossesse de 12 à 14 semaines sera étudiée à l’Assemblée nationale. "Je tiens, comme beaucoup de députés de mon groupe, à ce que (cette proposition de loi) soit inscrite sur notre ordre du jour fin novembre", a déclaré Christophe Castaner dans un entretien accordé au journal Le Parisien, paru mercredi 6 octobre. "Nous souhaitons que ce texte aboutisse", a-t-il assuré.

Vers une adoption avant l’élection présidentielle

L’avortement divise encore la société, mais à quelques mois de la prochaine élection présidentielle, les députés LREM ne craignent pas d’avancer sur le sujet. Le patron des députés de La République en Marche pense que cette proposition de loi peut être adoptée avant la présidentielle. M. Castaner estime que "si on veut garantir un droit réel et égal à celles qui doivent être protégées, il est nécessaire d’allonger les délais".

E. Macron et C. Castaner n’ont "pas la même approche"

Le Président avait déclaré, en juin, qu’il n’était "pas favorable" à l’allongement du délai d’accès à l’IVG, car l’avortement est, selon lui, "plus traumatisant dans ces délais-là". C. Castaner a reconnu qu’il n’avait "pas la même approche" que le chef de l’Etat, mais il pense qu’" après l’avis du Conseil consultatif national d’éthique… rien n’empêche de faire aboutir ce texte". L’institution avait indiqué qu’il n’y avait "pas d’objection éthique à allonger le délai d’accès à l’IVG de deux semaines".