Jugés le 12 avril 2016 pour trafic de zamal, 10 prévenus ont été condamnés ce vendredi à des peines de prison allant de 6 mois de sursis à trois ans ferme, en fonction de leurs rôles. En 2012, un véritable réseau international avait été démantelé entre l’île Soeur et La Réunion. La drogue était transportée par bateau, dans des bidons ou des bouteilles de plongée....
Un trafic de zamal entre La Réunion et Maurice
10 prévenus - Réunionnais et Mauriciens - ont été condamnés ce vendredi matin pour leur implication dans un trafic de zamal orchestré entre La Réunion et l’île Soeur.
Jugés le 12 avril dernier, les prévenus sont aujourd’hui fixés sur leur sort. Le délibéré a été rendu ce matin : des peines allant de six mois de prison avec sursis à trois ans ferme ont été prononcées par les tribunal correctionnel de Saint-Denis.
Un réseau était très bien organisé
Entre 2011 et 2012, plus d’une centaine de kilos ont transité entre La Réunion et l’île Maurice.
Le zamal transitait par bateau, parfois caché dans des bouteilles de plongée...
Pendant plus d’un an, une dizaine de personnes ont profité de ce trafic juteux : l’exportation en bande organisée était parfaitement ficelée. Des intermédiaire pour la plupart Mauriciens achetaient la marchandise avec des producteurs de La Réunion. Les kilos de drogue étaient ensuite transportés sur des voiliers.
Les skippers percevaient 25 000 euros pour effectuer ce transport. Désiré B. - un Mauricien considéré comme étant le cerveau du trafic - récupérait ensuite la drogue en pleine mer.
Le zamal était revendu plus cher à Maurice. Suite à des écoutes téléphoniques, les gendarmes de la section de recherches de Saint-Denis ont mis à jour ce réseau de trafic international.
Entre 2011 et 2012, près de 120 kilos de zamal auraient transité entre La Réunion et Maurice. Le butin est estimé à hauteur de 700 000 euros.
Ce matin, les prévenus ont été condamnés à des peine allant de 6 mois de prison avec sursis à trois ans de prison ferme. Le cerveau présumé se trouve actuellement à Maurice et il a interdiction de se rendre sur le territoire français. Désiré B. avait déjà été condamné à La Réunion en 2003 pour avoir fait transporter 23 kilos de zamal sur son voilier, au Port.