La crise politique à Madagascar connaît de jours en jours de nouveaux rebondissements. Outre le blocage sur la formation du gouvernement, voilà que les trois chefs de file, qui se sont réunis à Maputo pendant cinq jours, ont apporté des modifications sur la Charte de Maputo et l’Acte additionnel d’Addis-Abeba.
Les dits amendements se portent sur quelques articles pour ne citer qu’un dans l’Acte additionnel qui prévoit que les fonctions du Chef de l’Etat sont exercées par le président, assisté par les co-présidents du conseil et non en collaboration avec eux.
Mais après modification faite par les anciens présidents, le Président et les deux co-présidents ont le même statut. Le chef de l’Etat ne peut plus donc prendre une décision de par lui-même sans l’accord et l’avis des co-présidents.
Face au fait, le Président de la transition, Andry Rajoelina, qui a réagi immédiatement lors d’une interview exclusive accordée à l’Express Madagascar, a condamné les résolutions qui sont une violation de la Charte et de l’Acte additionnel.
Selon lui, les trois chefs de file sont des putschistes. Ainsi, le chef de file a martelé que la transformation est nulle et qu’il va prendre des mesures au moment venu.
Abordant la lettre envoyée par Zafy Albert, Emmanuel Rakotovahiny, Fetison Andrianirina et Mamy Rakotoarivelo, dans laquelle ils ont demandé au SG des Nations Unies, Ban Ki-Moon et au Premier ministre danois d’empêcher le Président de la transition de participer au Sommet de Copenhague, Andry Rajoelina a répondu qu’il y a des étapes à suivre. Pour le moment, il a répondu à cette lettre par un communiqué.