La légende de la F1 Alain Prost a dénoncé "une vraie faute" au niveau de l’organisation du Grand Prix du Japon, après le grave accident du jeune pilote français Jules Bianchi.
Dimanche, le jeune homme de 25 ans est sorti de la piste du circuit de Suzuka au Japon au 42ème tour. Son monospace a heurté violemment l’arrière d’un engin de levage qui a été placé temporairement entre deux rails de sécurité, le temps d’évacuer la Sauber d’Adrian Sutil. "L’entrée de cette grue sans le régime de la voiture de sécurité est totalement inacceptable. C’est une vraie faute à ne pas renouveler", a estimé le quadruple champion du monde de Formule 1 au micro d’Europe 1, dans des propos relayés par la presse francilienne.
Alain Prost d’insister : "Il y a une faute, ça c’est clair. (...) Il faut simplement la dénoncer", avant de s’interroger : "De qui elle vient exactement, j’ai encore un tout petit doute. Est-ce qu’elle vient de la direction de course ou des commissaires placés à ces virages-là ? Il a fallu prendre une décision quant à l’entrée sur la piste pour dégager la voiture de Sutil. Est-ce qu’elle a été prise par la direction ou par les commissaires ?"
Sur un enregistrement vidéo de l’accident, "on voit un commissaire de piste agiter le drapeau vert juste derrière la grue, normalement il annonce aux pilotes que la piste est dégagée. Il aurait dû être mis au moins 100 mètres plus loin. (...) C’est une erreur du commissaire", a détaillé l’ancien pilote.
Toutefois, le principal intéressé de détailler : "Le travail de la FIA (Fédération internationale de l’automobile), de l’organisation des courses, jusqu’à présent a été pratiquement irréprochable. (...) Depuis des années, (la règle), ça a été d’essayer de prendre le risque minimum. On a modifié les voitures, beaucoup les circuits. La gestion de la course, ce n’est pas là-dessus que je pointerai le doigt".
Hospitalisé à Yokkaichi, Jules Bianchi serait dans un état critique mais stable, selon la FIA.