Vincent, un jeune homme qui se déplace souvent dans le métro toulousain a trouvé une manière efficace pour chasser les agresseurs sexuels. Cet acte barbare est sur le point de se banaliser actuellement.
Installé au fond d’une rame de métro à Toulouse à moitié vide, Vincent observe le comportement des gens qui l’entourent en cette fin de journée. Il observe les hommes et les femmes qui sortent du travail ou qui sont sur le point d’aller à une soirée. Tout le monde semble cloîtré dans leur bulle et paraît coupé de la réalité selon le récit de Vincent et relayé par minutebuzz.com.
Parmi ces personnes, il a remarqué un homme et une femme, qui sont côte à côte. Vincent pensait au début que ces deux personnes étaient en couple et qu’ils semblent se disputer. L’homme paraissait engager "un long monologue pour la convaincre de rester" tout en tenant la femme par le poignet. La femme essaye de l’ignorer. Ensuite, Vincent avait remarqué dans le regard de l’homme qu’il y avait autre chose. C’est là qu’il a décidé de se rapprocher du couple pour voir ce qu’il en est réellement.
En s’approchant du couple, Vincent avait remarqué la femme semblait être crispée et apeurée. Et en se rapprochant un peu plus du coin où se tenait le couple, il a commencé à entendre ce que l’homme marmonnait. Il n’en croyait pas ses oreilles en écoutant les propos obscènes de l’homme. En fait, les deux personnes n’étaient pas en couple et l’homme était en train d’agresser la pauvre femme. Il lui murmurait des propos abjects d’une bassesse sans égale à la femme, ce qui la rendait encore plus tétanisée et pétrifiée. L’agresseur sexuel a également commencé à tripoter sa victime qui semble perdre ses moyens à cause de la peur.
Vincent ne savait pas quoi faire, mais en fin de compte, la jeune femme avait croisé le regard du jeune homme. Vincent a profité de ce moment précis pour prononcer des phrases salvatrices pour la victime de l’agression sexuelle. "Hey Camille ! Ça faisait un bail que je ne t’avais pas vue ! Comment ça va, ma cousine ?", s’était-il écrié en montrant toutes ses dents. Ensuite dans le même élan, il s’était adressé à l’agresseur en faisant mine de ne rien comprendre et il lui demande : "Je ne vous dérange pas, j’espère ?", le sourire toujours affiché sur ses lèvres. C’est avec ces quelques mots que Vincent avait fait fuir l’immonde agresseur sexuel qui détalait sans se retourner suite à la réaction de ce jeune homme.
Pour conclure ce récit, Vincent a annoncé modestement qu’il voudrait faire réagir les citoyens afin qu’ils prennent leur responsabilité quand un cas pareil se présente. "Je n’ai pas écrit ce texte dans le but de me glorifier pour un acte citoyen qui devrait être quelque chose de banal. J’ai écrit ce texte pour montrer qu’avec quelques mots, on peut renverser une situation, on peut intervenir et ne pas regarder une agression se dérouler sous nos yeux sans rien faire. J’ai écrit ce texte pour donner encore un témoignage de plus sur le harcèlement de rue, dans les transports en commun, pour montrer que cette oppression sur les femmes n’est pas un mythe", a-t-il déclaré.
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