Cinq jeunes ont écopé de peines allant de un mois à deux ans de prison ferme pour avoir passé à tabac deux personnes le week-end dernier.
Le Tribunal Correctionnel de Saint-Denis qui a examiné ce dossier de violences aggravées a rendu un jugement qui se voulait exemplaire.
Cinq jeunes comparaissaient hier au Palais de Justice de Champ-Fleuri. Accusés d’avoir passé à tabac deux hommes devant un arrêt de bus, samedi soir à Saint-Paul, ils ont été condamnés à des peines de prison ferme.
De un mois à deux ans de prison ferme : telles sont les peines qui ont été prononcées à l’encontre des mis en cause jugés en comparution immédiate mardi 15 janvier pour vol avec circonstances aggravantes.
Les agresseurs avaient frappé leurs victimes avant de les dépouiller de leurs vêtements et de voler un téléphone portable et un sac à dos. Les cinq jeunes étaient même allés jusqu’à uriner sur leurs victimes.
A la barre, les prévenus n’ont pas été en mesure d’expliquer la violence dont il ont fait usage. Cette violence était semble-t-il gratuite. Les cinq dalons ont évoqué un "bon délire" pour justifier leur geste répréhensible.
Au micro d’Antenne Réunion radio, l’une des victimes a livré son témoignage. Blessée à la tête, au ventre, cette personne vit aujourd’hui dans la crainte de revivre une expérience aussi traumatisante.
Ces actes cruels sont fermement condamnés par Danielle Brault. La procureur adjointe de Saint-Denis parle d’ailleurs "d’actes barbares" pour qualifier les violences perpétrées par les cinq prévenus.
Ce phénomène d’agression gratuite a toujours existé dans notre département. Néanmoins, les autorités notent une banalisation de cette violence. Selon les derniers chiffres, les atteintes à la personnes ont augmenté de 10 % en 2012 dans la zone police.