L’épidémie de choléra a fait un mort à Mayotte. Un enfant de trois ans est décédé hier. La situation sanitaire sur l’île aux parfums devient de plus en plus inquiétante.
L’île aux parfums est touchée de plein fouet par le choléra. Le nombre de cas ne cesse d’augmenter. Depuis le mois de mars, l’Agence régionale de Santé recense 58 cas de choléra, dont six cas actifs à l’heure actuelle.
Ce décès intervient la veille de l’arrivée à Mayotte du ministre délégué à la Santé Frédéric Velletoux. Les politiques alertent et demandent l’action urgente de l’État pour freiner au plus vite l’épidémie. Au coeur des préoccupations l’accès à l’eau potable.
"Le choléra est une maladie mortelle elle peut tuer et ici elle a fait la première victime. On espère que ce décès va conduire les pouvoirs publics à prendre conscience de la gravité de la situation. Ça fait plusieurs mois qu’on alerte sur les risques, je n’ai pas l’impression que les autorités n’ont pas pris en compte nos observations, car on fait le constat que l’on ne peut pas lutter contre le choléra tant qu’on n’a pas accès permanent à l’eau" , réagit Mansour Kamardine, député de la 2e circonscription de Mayotte.
"Pour qu’on soit efficace dance cette lutte c’est l’eau c’est l’hygiène, il faut pouvoir se laver, s’hydrater, à défaut de nourrir ou alimenter les gens j’ai demandé à ce que des efforts soient faits dans ces quartiers hautement insalubres où on n’a pas accès à l’eau et les conditions d’hygiènes sont préoccupantes", poursuit-il.