Selon le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, une opération militaire est nécessaire à Rafah, car les derniers bataillons du mouvement islamiste se retranchent dans cette ville.
Dans un communiqué, publié par le ministère des Affaires étrangères vendredi 10 mai, la France a appelé Israël à cesser "sans délai" son opération militaire à Rafah.
Pour rappel, le gouvernement de Benjamin Netanyahu a toujours projeté de lancer une offensive sur cette ville, située au sud de la bande de Gaza alors que 1,4 million de civils s’y sont réfugiés. Paris implore ainsi de préconiser la négociation plutôt que l’attaque.
Le ministère et la communauté internationale ont indiqué qu’une attaque menace de provoquer une "situation catastrophique" pour les populations civiles de Gaza, déjà déplacées à de multiples reprises. "Nous appelons les autorités israéliennes à cesser cette opération militaire sans délai et à reprendre la voie des négociations, seule voie possible pour conduire à la libération immédiate des otages et obtenir un cessez-le-feu durable", a notamment indiqué le Quai d’Orsay.
Israël a pourtant défié les mises en garde internationales. Il juge la nécessité de cette opération "pour vaincre" le Hamas, car d’après Benjamin Netanyahu, les derniers bataillons du mouvement islamiste se sont retranchés dans cette ville.
Ainsi, l’armée israélienne mène des incursions dans l’est de Rafah depuis mardi 7 mai et a pris le contrôle du passage frontalier avec l’Egypte fermant une porte d’entrée pour les convois d’aide humanitaire. Face à cette situation, la France a appelé Israël à rouvrir immédiatement ce point de passage, qui permet également aux personnes les plus vulnérables de quitter la bande de Gaza.
> A lire aussi : Conflit israélo-palestinien - Pourparlers de trêve : "La balle est désormais entièrement dans le camp de l’occupation"