Les agents de la lutte anti-moustiques, qui sont des acteurs de santé publique importants à Mayotte, réclament une révision de leur salaire et de meilleures conditions de travail.
A Mayotte, les agents de la lutte anti-moustiques sont intégrés dans le corps des fonctionnaires, rappelle France Tv. Ils réclament donc un ajustement de leur salaire relativement à ce statut. Bako Soumaïla, adjoint sanitaire et représentant du personnel CGT OI à l’Agence régionale de Santé (ARS) expose les conditions de travail difficiles dans lesquelles lui et ses 82 autres collègues exercent leur profession. "Notre travail consiste à rentrer dans les maisons, à y mettre des produits pour tuer les moustiques qui provoquent des maladies telles que le paludisme et la dengue", raconte-t-il.
Les agents de la lutte anti-moustique de Mayotte sont aussi chargés de distribuer aux familles des moustiquaires imprégnées. Ils sensibilisent aussi la population sur les moyens d’éviter la propagation des moustiques. Il s’agit d’un travail pénible qui oblige les agents à parcourir de grandes distances chaque jour, selon toujours Bako Soumaïla.
Le responsable syndical rapporte aussi qu’à l’époque de la campagne contre le chikungunya, les agents de la lutte anti-moustiques avaient à leur disposition des gants et des masques contre les émanations toxiques des moustiquaires, ainsi que des bidons de 90 litres d’eau potables pour faire face à des cas de déshydratation. Ces matériels leur ont été retirés.
Bako Soumaïla dénonce également les modalités appliquées lors de l’intégration des agents de la lutte anti-moustiques de Mayotte dans le corps des fonctionnaires. "Il y a des gens qui ont travaillé pendant 40 ou 45 ans et dont les droits acquis n’ont pas été reconnus. Au moment de cette intégration, il y a eu un budget spécial alloué pour l’intégration des agents, mais aucun agent n’en a bénéficié dans son bulletin de salaire", a-t-il affirmé.