Dans une pétition publiée mardi 14 mai, plusieurs actrices et autrices ont réclamé une loi intégrale contre les violences sexuelles. Il s’agit d’une initiative de la Fondation des femmes, #MeTooMédia et Anna Mouglalis.
Au total, 147 personnalités ont appelé à une loi intégrale contre les violences sexuelles dans une pétition publiée mardi 14 mai. Elle a été initiée par La Fondation des femmes, #MeTooMédia et l’actrice Anna Mouglalis.
"Nous sommes 100, mais en réalité, nous sommes des centaines de milliers", ont écrit les signataires. On peut citer entre autres les actrices Isabelle Adjani, Charlotte Arnould, Emmanuelle Béart, Juliette Binoche, Emma de Caunes, Judith Godrèche, Isild Le Besco ou encore Muriel Robin. Les autrices Leïla Slimani, Christine Angot ou Vanessa Springora figurent sur la liste des signataires avec le comédien Philippe Torreton.
"Nos prises de parole #MeToo ont révélé une réalité plongée dans le déni : les violences sexistes et sexuelles sont systémiques, pas exceptionnelles. Pour autant [...] qui nous écoute vraiment ?", ont demandé les signataires.
Selon eux, depuis sept ans, ils parlent pour eux et pour tous les femmes, hommes et enfants qui ne peuvent pas le faire. Ils ont indiqué qu’ils ne sont pas des chiffres, mais des personnes de tous milieux professionnels qui se rassemblent pour demander une loi intégrale ambitieuse et dotée de moyens contre "les violences sexuelles et sexistes". "Malgré le courage des victimes, c’est l’impunité qui grandit", ont-ils dénoncé.
En 2022, le taux de classement sans suite des plaintes pour violences sexuelles a atteint 94%. Pour eux, ce chiffre délirant est notamment "inacceptable" et ils préviennent qu’ils n’acceptent plus "les effets d’annonce sans suite", rapporte TF1. "L’ajout du seul mot consentement dans la loi ne permettra pas de rattraper le retard abyssal de la France en la matière", ont estimé les signataires, en référence à l’engagement pris par Emmanuel Macron en mars.
Dans cette pétition, les auteurs ont sollicité une loi intégrale qui permettra de clarifier, entre autres, la définition du viol et du consentement, introduire celle de l’inceste, de juger les violeurs en série pour tous les viols connus, d’élargir les ordonnances de protection aux victimes de viols. Faciliter la collecte de preuves, créer des brigades spécialisées ou encore interdire les enquêtes sur le passé sexuel des victimes ont été également mentionnés. Cette loi doit également permettre "un accès immédiat et gratuit à des soins en psycho traumatologie, de donner enfin les moyens financiers à cette politique publique et aux associations qui la mettent en place".
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