A quelques semaines des Jeux olympiques de Paris 2024, plusieurs lignes de métro et de RER ne remplissent pas encore les objectifs fixés par la région Ile-de-France.
Lors d’une audition de la RATP et de la SNCF, la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, a fait un point sur la qualité du réseau de transport en commun sur le territoire. Elle s’est félicitée d’un "redressement de l’offre de service" entre avril 2023 et avril 2024, rapporte Le Figaro.
A 72 jours du début des JO de Paris 2024, plusieurs lignes de métro et de RER se trouvent toujours en difficulté, dont la ligne 8, selon les données récoltées par Ile-de-France Mobilités (IDFM). Trois lignes de métro restent "fragiles" : la 3, la 6 et la 13. Au total, 10 lignes de métro enregistrent une offre "au-dessus de 90%" de l’objectif par IDFM.
Jean Castex, PDG du groupe RATP a assuré que "toute l’entreprise est en ordre de bataille". A cause des JO, la crainte persiste concernant la fragilité de la ligne 6. Il espère pourtant une prochaine amélioration sur la 8.
Ainsi, 30 conducteurs vont être ajoutés sur cette ligne avec une équipe cynophile au terminus Balard pour limiter les retards engendrés par les bagages oubliés des voyageurs.
Le directeur a tenu à souligner le recrutement de 300 conducteurs supplémentaires ces derniers mois. Dans le détail, 17 d’entre eux ont renforcé la ligne 10, 50 et 9, qui seront très sollicitées pendant les Jeux olympiques. "Sur les bus, comme sur le métro, les pertes liées au manque de conducteurs ont très fortement diminué et les pertes externes représentent désormais la principale cause d’offre non réalisée", selon un document présenté lors de l’audition.
Trois lignes RER sont en difficulté à savoir la B, la C et la D, notamment à cause de travaux. "Sur le RER D, de grosses difficultés persistent à cause de la fiabilité du réseau", a déploré Valérie Pécresse. Elle a ainsi appelé la SNCF à faire de cette ligne "la priorité de l’entreprise". La R reste la seule ligne "fragile" tandis que la J, la L et la P rejoignent les neuf lignes régulières qui "remplissent leurs objectifs".
Jean-Pierre Farandou, président du groupe SNCF, a souligné la nécessité de stopper le vieillissement des infrastructures, "c’est notre point d’orgue en Ile-de-France", a-t-il précisé.
Il a par ailleurs évoqué les recrutements records de 2 300 collaborateurs supplémentaires en Ile-de-France, qui permettront "d’améliorer la situation".
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